Les sauveteurs bénévoles de la Société nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) nous ont accueilli à bord de la vedette 216 de St Cyprien à l’occasion d’une mission de sécurité pour la patrouille de France. Nous avons pu réaliser une série d’interviews de chaque membre de l’équipage qui vont venir enrichir les contenus vidéos de la chaine Youtube Canal Bimer de l’Académie de Montpellier. Ces contenus vidéos sont destinés aux collégiens et lycéens qui préparent le Brevet d’Initiation à la Mer (BIMer). Ces élèves y trouveront un complément des cours dispensés dans leur établissement notamment pour le domaine 4 : Navigation, Réglementation et Sécurité en mer.

Le domaine 4 du BIMer

Ce chapitre, parmi les 5 du brevet, a pour but d’initier les élèves aux instruments et aux paramètres nécessaires à la
préparation de la navigation, mais aussi aux consignes à observer en mer pour éviter les situations d’abordage
ainsi que les modes de communication en mer en particulier dans les situations de détresse.

Le vademecum du BIMer est disponible ici:

Nous avons pu participer à cette mission de sécurisation du meeting aérien de la Patrouille de France au large de St Cyprien et interroger les membres de l’équipage sur les missions de ces bénévoles.

Les missions de la SNSM

La SNSM est une asso­cia­tion dont les missions sont de sauver des vies humaines, en mer et sur le litto­ral, former les sauve­teurs et parti­ci­per aux missions de sécu­rité civile. En paral­lèle, son action préven­tive auprès des usagers de la mer est perma­nente.

La SNSM est une asso­cia­tion agréée de sécu­rité civile. À ce titre, elle peut être mobi­li­sée par les auto­ri­tés pour prendre part, comme ce jour là, au dispositif de sécurité d’une manifestation publique aux côté de la gendarmerie maritime.

Les Sauve­teurs en Mer inter­viennent sur demande des centres régio­naux opéra­tion­nels de surveillance et de sauve­tage (CROSS), effec­tuent les opéra­tions de recherche en mer, assistent les navires en diffi­culté, évaluent l’état des personnes à secou­rir, leur dispensent les premiers soins et ramènent les bles­sés et les naufra­gés à terre où d’autres orga­nismes de secours les prennent en charge. La SNSM est la seule orga­ni­sa­tion agréée dédiée au sauve­tage en mer en France

Les centres régio­naux opéra­tion­nels de surveillance et de sauve­tage (CROSS) sont au cœur du dispo­si­tif de recherche et de sauve­tage en mer.

Leurs missions :

Sur alerte du CROSS, le patron de l’em­bar­ca­tion des Sauve­teurs en Mer la plus proche et la mieux équi­pée au regard des circons­tances, réunit son équi­page pour appa­reiller dans un délai de 17 minutes en moyenne. Les Sauve­teurs en Mer réalisent plus de 55 % des inter­ven­tions mari­times coor­don­nées par les CROSS. Le sauve­tage de la vie humaine en mer est obli­ga­toire et gratuit Il s’im­pose à quiconque est en mesure de porter secours dans les limites de sa propre sécu­rité.

À l’oc­ca­sion des inter­ven­tions de sauve­tage aux personnes, les moyens de la SNSM peuvent être amenés à porter égale­ment assis­tance aux biens — navires et embar­ca­tions en diffi­culté — en cas de danger poten­tiel ou avéré. Ces opéra­tions — juri­dique­ment fondées sur les textes en vigueur (code des trans­ports) — sont conduites sous le contrôle exclu­sif des CROSS. Elles peuvent donner lieu à un dédom­ma­ge­ment des frais enga­gés (gasoil, entre­tien du navire, etc.). Voir la fiche « Sauve­tage, remorquage et assis­tance en mer » réali­sée par la Direc­tion géné­rale des Infra­struc­tures, des Trans­ports et de la Mer en juin 2017.

Des bénévoles au service des vies humaines en mer

Un grand merci aux responsables et aux sauveteurs de la SNSM qui nous ont embraqué avec eux et ont répondu à toutes nos questions.

A la suite d’une enquête du Nauti Campus Occitanie auprès des professionnels de la filière nautique, il est apparu que la mise en œuvre des matériaux synthétiques pour les plans de travail ou les salles d’eau des bateau de plaisance nécessite des compétences particulières. Afin de favoriser l’insertion professionnelle des apprenants via une montée en compétences des formateurs, le réseau du campus s’est mobilisé. La société CORIAN DESIGN, spécialisée dans ce type de surface y-compris pour des usages nautiques, a accepté de mettre à disposition son responsable technique pour former les enseignants.

Mais au fait, le CORIAN en nautisme, on l’utilise où?

Le CORIAN sur un bateau de plaisance?

Ce matériau synthétique est résistant, léger et facile d’entretien. Il est employé en nautisme pour fabriquer les plans de travail des cuisines ou des salles de bain mais aussi les vasques comme dans le bâtiment.

Ce matériau est de plus en plus courant sur les catamarans qui proposent ainsi de grandes surfaces de plans de travail faciles d’entretien pour leurs équipages fournis, notamment en location. L’autre avantage c’est la relative légèreté et la résistance à l’humidité puisqu’il s’agit d’une résine et non de bois.

Bien évidement le matériau peut être teinté dans la masse et donc donner libre cours aux designers.

Voici une vidéo publicitaire qui présente la résistance de ce type de matériau synthétique dans une utilisation en plan de travail pour une cuisine.

Les collages, le thermoformage, les propriété bactéricides, la teinte, le perçage pour des applications techniques: beaucoup de possibilités

Le seul défaut vient de là, ce n’est pas du bois donc la mise en ouvre de ce matériau synthétique nécessite des compétences et des outils particuliers.

Comment mettre en œuvre ce matériau synthétique?

L’usinage du Corian nécessite des procédures particuliers: défonceuse et fraises spécifiques, vitesses de coupe, lames spécifiques. Les collages sont aussi spécifiques de la même manière que les procédures de ponçage.

Voici quelques images tirées du site maison à part:

Les profs de menuiserie ont donc été formés par le responsable technique de la marque CORIAN DESIGN à l’image de ce qu’il propose aux professionnels.

Voici une vidéo de fabrication de plan de travail en Solid Surface CORIAN mise en ligne par la sociéte CORSAF.

Toutes ces nouvelles compétences spécifiques vont permettre aux enseignants de mieux former.

Pourquoi former les enseignants?

Les enseignants des sections menuiserie des lycées Alfred SAUVY (Pyrénées Orientales) et Frédéric Mistral (Gard) ont été volontaires pour participer à cette formation continue avec le soutien de l’Ecole Académique de la Formation Continue (EAFC).

L’objectif, pour ces enseignants de deux établissements membres du Nauti Campus Occitanie, est de pouvoir transmettre ces compétences aux apprenants qu’ils soient des scolaires, des apprentis ou des adultes en reconversion via le GRETA-CFA.

Les apprenants qui préparent un titre pro en menuiserie, un CAP menuisier ou ébéniste ou un Bac Pro menuisier aménageur par exemple.

Le Nauti Campus Occitanie contribue ainsi à faire évoluer l’offre de formation pour la filière nautique régionale. Pour une meilleure insertion professionnelle des néo diplômés et une sécurisation des parcours. Sécurisation en proposant bientôt sur les plateaux techniques des lycées, des formations spécifiques aux collaborateurs des chantiers du nautisme. En déclinant sur le CORIAN ce qui s’est fait sur les composites avec les mécanos de Le BOAT.

Le Campus des Métiers et des Qualifications (CMQ) du nautisme fluvial et maritime a pour mission de soutenir la filière nautique par la formation, la recherche et la promotion des métiers. C’est sur l’axe de promotion des métiers du nautisme que se positionne cette action menée en partenariat avec les chantiers.

Quels sont les partenaires de cette action?

Le Nauti Campus, avec le Chantier Outremer Yachting ont organisé des visites des lignes de production pour les enseignants des lycées professionnels du bâtiment du Gard et de l’Hérault. Les enseignants et les Directeurs Délégués aux Formations Professionnelles et Technologiques (DDFPT) ont pu découvrir un secteur industriel régional en expansion et souvent méconnu de ces filières du bâtiment. Plusieurs de ces lycées ont ensuite manifestés le désir d’accueillir des professionnels du nautisme pour informer leurs élèves et proposer des Périodes de Formation en Milieu Professionnel (PFMP – stages) à ces jeunes du bâtiment pour enrichir leur potentiel d’insertion professionnelle.

Des visites de ce type avaient été organisées l’an dernier sur le site de production des menuiseries du chantier Catana à Rivesaltes avec des élèves et des enseignants du lycée Alfred Sauvy de Villelongue dels Monts.

Cette menuiserie centrale approvisionne les 3 sites de production de Catana Group, à savoir Canet en Roussillon (66), Marans (17) et Haco (Tunisie).

C’est pourquoi le Nauti Campus a proposé aux cadres des chantiers Outremer et Gunboat de venir sensibiliser les jeunes des filières professionnelles du bâtiment aux opportunités offertes par la filière nautique. L’objectif est de faire découvrir à ces jeunes comment s’exercent, dans la filière nautique, leurs métiers. Mais aussi de présenter aux cadres des chantiers nautiques les tâches professionnelles et les ateliers de ses jeunes du secteur du bâtiment. Les compétences et les matériels sont souvent similaires entre filière nautique et filière du bâtiment…

Les Sections d’Enseignement Professionnel

Des lycées du bâtiment se sont inscrit dans la démarche:

Alfred SAUVY de Villelongue dels Monts avec des sections menuiserie, électricité et plomberie

Léonard de VINCI à Montpellier avec des sections menuiserie et plomberie

Jean MERMOZ à Béziers avec des sections maintenance nautique et menuiserie

Charles ALLIES à Pézenas avec des sections composites et menuiserie

Frédéric Mistral de Nîmes avec des sections menuiserie, électricité et plomberie.

Les industriels du secteur nautique partenaires de l’action

Le groupe Grand Large Yachting basé à La Grande Motte, construit en région Occitanie, à La Grande Motte des catamarans de plaisance sous les marques OUTREMER et GUNBOAT.

Là encore, en plus de recruter des spécialistes du composite ou du gréement, le groupe recherche des menuisiers, des électriciens ou des plombiers pour aménager et équiper ses bateaux d’exception.

Le groupe CATANA-BALI basé à Canet en Roussillon fabrique près de 140 catamarans par an, environ 1 tous les 3 jours!

Pour construire et aménager ses bateaux, le groupe recrute lui aussi des menuisiers, des électriciens et des plombiers en plus des métiers traditionnels de la filière nautique

Face aux difficultés de recrutement de ces entreprises en plein croissance le réseau régional d’établissements du Nauti Campus s’est mobilisé en mettant en place cette action de promotion de la filière.

Comment se déroule concrètement cette promotion du secteur nautique?

Cette action de promotion des métiers du secteur nautique a pour objectif de maitre en lumière un savoir faire industriel unique en Occitanie et mondialement reconnu. L’action comporte 3 phases: la visite des chantiers nautique par des enseignants, la rencontre entre professionnels du nautisme et jeunes en formation et pour finir les demandes des stages auprès des chantiers.

Les professionnels qui sont venus à la rencontre des lycéens sont des responsables menuiserie, des responsables électricité ou plomberie. Ce sont eux qui accueilleront les jeunes au sein de leurs équipes de production sur les chantiers.

Effectuer un stage dans la filière nautique est pour une occasion d’élargir le champ des possibles. Pour ces jeunes en formation dans le bâtiment c’est découvrir que leurs métiers d’électricien, de plombier ou de menuisier peuvent aussi s’exercer en Occitanie dans le monde des bateaux de plaisance.

Les cadres du nautisme échangent directement avec les jeunes dans les ateliers et constatent ce sur quoi ils sont formés et de quelle manière. Ceci est précieux pour identifier les compétences de chacun.

Visite des chantiers par les enseignants et découverte de la filière


En premier lieu, il s’agit d’inviter les enseignants des filières du bâtiment à se rendre sur les lieux de production des industriels de la filière nautique.

Le campus a organisé ces visites en fonction de la proximité géographique des établissements scolaires et des chantiers.

Pour le groupe CATANA: la menuiserie à Rivesaltes et l’électricité à Canet

pour le groupe GRAND LARGE: la menuiserie, la plomberie et l’électricité à La Grande Motte

Lors de ces visites les enseignants ont découvert un secteur industriel qu’il méconnaissaient et ont pu observer que les compétences enseignées dans leurs filières du bâtiment sont aussi mises en œuvre dans la filière nautique. Les équipement utilisés sont aussi parfois identiques d’une filière à l’autre: une habitation isolée est très proche conceptuellement d’un bateau de plaisance.

Ce fut aussi l’occasion, pour certains, de retrouver d’anciens élèves qui avaient déjà franchi le pas du bâtiment au nautisme.

Les professionnels du nautisme rencontrent les jeunes dans leur lycée

Pour ces jeunes en Bac Pro Métiers de l’Electricité (MELEC), Technicien en Installation des Systèmes Energétiques et Climatiques (TISEC) ou Technicien Menuisier Aménageur (TMA); la filière nautique est une découverte à quelques pas de chez eux… Ils ne connaissent bien souvent pas les constructeurs régionaux de bateaux de plaisance et ignoraient qu’il pouvaient valoriser leurs compétences dans ce secteur.

De nombreuses questions fusent sur les équipements montés à bord de ces bateaux, sur les tarifs pratiqués, sur les techniques employées, etc.

Le fait que contrairement au bâtiment, le chantier n’est pas itinérant mais fixe: c’est un travail en usine, au sein du même atelier, avec les mêmes collègues.

La semaine de travail d’environ 35h s’articule entre le Lundi matin et le Vendredi midi. Ce qui fait dire à un jeune: « c’est pas mal d’avoir des week-end de 2 jours et demi! »

A Béziers, des jeunes technicien menuisiers aménageurs, lors de la présentation du menuisier du chantier GUNBOAT, s’aperçoivent que l’un de leurs enseignants a travaillé plusieurs années dans le nautisme et en garde un excellent souvenir.

Des questions aussi sur le savoir-être ou sur les conditions de travail. le menuisier du chantier insiste sur le fait que le travail doit être impeccable et que l’on doit, dans une certaine mesure, prendre le temps de bien faire.

Exercer ces métiers dans cette filière d’excellence obéi à des règles spécifiques.

Pour illustrer les conditions de travail au sein de la filière nautique voici 2 petites vidéos:

En fin d’intervention les professionnels visitent les ateliers de formation des lycées et échangent avec les enseignants sur les contenus pédagogiques, les équipements et les matériels utilisés. Ils vont aussi expliquer aux jeunes les modalités pour solliciter un stage au sein de leur entreprise: CV, lettre de motivation, entretien.

Ces élèves sollicitent des PFMP dans le nautisme

A la suite des ces échanges des contacts directs sont pris entre les professionnels et les jeunes afin de préparer les futures demandes de stage.

Les aspects pratique de la PFMP sont évoqués avec les enseignants: hébergement, transport, objectifs pédagogiques des PFMP, etc. Les jeunes préparent leur CV et leur lettre de motivation, premières étapes indispensables pour solliciter un stage dans ce secteur porteur d’exception qu’est le nautisme.

Cette action est déjà à l’origine de nombreuses demande de la part des jeunes et de recrutements en apprentissage.

La section professionnelle plastiques et composites du lycée des métiers du nautisme Rosa Luxemburg de Canet en Roussillon a réalisé une réplique miniature de deux bouées de haute technicité ancrées au large des plages d’Occitanie à la demande des scientifiques de Banyuls sur Mer.

Tous les équipements et les compétences présentés dans cet article sont proposés aux entreprises partenaires qui souhaitent mener un prototypage, il suffit de solliciter le Nauti Campus qui vous accompagnera dans vos démarches.

Nous allons revenir sur l’ensemble du processus qui a permis tout au long de l’année 2020 de réaliser un model réduit d’une bouée bien réelle placée au large de nos côtes.

La bouée et son modèle réduit

la vraie
la copie miniature

Du scan 3D à l’usinage en mousse du master

Avec les moyens de la Plateforme Technologique Aude P.O (PFT 11 66), la véritable bouée d’observation océanographique a été scannée afin d’en obtenir un model numérique.

Ce fichier étant utilisé pour usiner, après réduction des côtes, une forme en mousse.

A partir du fichier numérique la machine usine des blocs de mousse denses pour un maximum de 1,55m de côté et 0,70m de haut maximum en une fois. L’usinage 5 axes est réalisé en deux parties: la demi forme du corps de la bouée puis le support des panneaux solaire de la partie supérieure.

la demi forme en mousse
l’usinage
le support des panneaux solaires

La réalisation des moules

A partir des formes en mousse on réalise les moules qui vont servir à fabriquer les pièces en matériaux composites de la future bouée réduite.

moule de demi coque
moule de support de panneau

On peut réaliser de cette manière n’importe quel moule pour un prototype. Un model numérique suffit pour usiner la forme voulue sur laquelle on s’appuie pour fabriquer le ou les moules.

l’infusion des prototypes

Le corps de la bouée est réalisée par assemblage de deux demi coques et les quatre panneaux solaires reposent sur quatre supports identiques.

Chaque moule est garni: gelcoat, tissus d’arrachage, renforts, drains, etc.

Dans ce cas, le prototype est en polyester mais il aurait pu être en fibre de lin ou en fibre de carbone en fonction de la demande.

Le plateau technique dispose d’une étuve pour pour réticuler des pièces de cette taille en carbone-époxy par exemple.

l’infusion des pièce est réalisée conformément aux règles de l’art pour une qualité optimale du prototype.

l’assemblage du prototype complet

Les quatre supports de panneau sont assembles sur les deux demi coques: la forme de la bouée apparaît! On colle ensuite les plaque en carbone qui modélisent les panneaux solaires sur la véritable bouée en mer.

La mise en peinture du prototype

le prototype est enfin prêt à être livré et sera présenté au public devant l’office du tourisme de Banyuls su Mer.

La livraison du prototype

Une équipe d’ingénieurs de l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur- Mer s’est rendue au lycée Rosa-Luxemburg, en fin d’année scolaire 2020, rejoignant quelques invités privilégiés venus découvrir un objet unique. A l’image de Stéphane Loda, le maire de Canet, de Cathy Gay, adjointe à l’économie du savoir et l’enseignement ou d’Éliane Jarycki, conseillère régionale, la ville de Banyuls-sur-Mer qui ont eu le plaisir de participer avec Françoise Legros, directrice du nauti campus et proviseure du lycée, à la remise de la bouée miniature.