Tu souhaites rejoindre l’industrie nautique et trouver l’emploi de tes rêves ? C’est une diversité d’offres d’emploi et de formations pour des métiers liés au secteur du nautisme et à la plaisance qui peut correspondre à tout profil et dans toute la France. Si tu recherches à travailler dans le secteur de la plaisance pour la production de bateaux, les sites « deviens constructeur nautique » du groupe Bénéteau ou « le partage d’un savoir faire » du chantier Amel sont fait pour toi. Que ce soit en intérim, en CDD ou en CDI, le nautisme propose une grande diversité de formations dans toute la France du CAP au Doctorat.
Quel que soit ton envie, ton profil, ton âge, ton projet ou l’offre demandée, un parcours de formation existe pour acquérir les compétences recherchées par la filière. Fabriquer des ponts et des coques de bateaux, assembler et ajuster des mobiliers en bois, intégrer les systèmes électriques, installer les éléments de propulsion, assurer le montage des équipements de navigation, installer les équipements en option, animer une équipe de production… tous ces emplois existent dans la construction nautique et il est possible de les rejoindre en intérim, CDD ou CDI dans l’ensemble de la France.
Cet article est le premier volet d’une série qui présente les métiers qui recrutent au sein de la filière nautique, aussi bien pour les bateaux de plaisance maritimes que fluviaux.
Qui fabrique les coques des bateaux de plaisance?
Presque tous les bateaux de plaisance sont en matériaux composites aujourd’hui, les constructeurs recherchent donc des personnes qui savent mettre en œuvre ces matériaux: les moulistes, les drapeurs, les stratifieurs et les finisseurs. Ces métiers sont aussi bien accessibles aux hommes qu’aux femmes et des formations existent du niveau CAP et niveau BTS.
Le métier de mouliste:
Le mouliste prépare et entretient les moules dans lequel sera fabriqué les différentes pièces du bateau.
Le moule doit être impeccable: parfaitement lisse et bien ciré afin que la pièce obtenue soit sans défauts et facile à démouler.
Ce métiers requière beaucoup de minutie et entre les mains du mouliste se trouve une part importante des qualités esthétiques des coques obtenues.
Ce métier s’apprend surtout en formation continue en initial ou en alternance avec des organismes comme le GRETA, l’INM ou Polyvia Formation.
Le métier de drapeur:
Le drapeur ou la drapeuse procède ensuite au drapage à sec du moule avec les différents tissus en fibre de verre.
Après l’application du gel coat sur le moule, elle/il met en place les différents renforts en fibre de verre conformément à un plan de drapage qui est validé par le bureau d’étude du chantier. Le type de tissu, le nombre de couche et l’orientation de ceux-ci est de la responsabilité du drapeur.
Le métier de stratifieur:
La stratifieuse ou le stratifieur assure l’assemblage des différents matériaux formant le composite.
Elle/il installe les réseaux d’infusion, prépare la bâche, la met sous vide et intervient en contrôle tout au long de l’infusion. Son travail consiste aussi à démouler les pièces qui ont été produites, à assembler et coller les structures et à réaliser des pièces par stratification au contact.
Voici une fiche métier sur le métier de stratifieur gelcoateur proposée par le chantier Amel.
Les chantiers proposent des offres sur ces métiers: Windelo, Outremer, Amel, …
Quelles formations pour acquérir ces compétences?
Il existe des formations initiales dans des lycées professionnels ou des CFA qui s’adressent aux jeunes après le collège: Bac Professionnel Plastiques et Composites (PC), puis BTS Europlastics et Composites (EPC)à Canet ou à Pézenas.
En région Occitanie, il existe deux sections professionnelles qui proposent des formations sur les matériaux composites:
Le lycée Rosa Luxemburg de Canet et le lycée Charles Alliès de Pézenas
Mais aussi des formations continues pour les adultes qui recherchent une reconversion ou une montée en compétence: Titre Pro Stratifieur Multi procédés puis le Bac Pro PC et même le BTS EPC.
Quel que soit votre profil n’hésitez pas à contacter le Nauti Campus pour obtenir des précisions et vous accompagner dans la construction de votre parcours de formation.
Dans la filière nautique, comme ailleurs, les enjeux environnementaux sont de plus en plus présents. D’autre part, l’industrialisation croissante et l’optimisation de la fabrication des bateaux de plaisance en matériaux composites fait naître de nouveaux besoins dans l’industrie nautique.
Le réseau Nauti Campus a pour vocation d’accompagner la filière nautique dans son développement en s’appuyant sur les organismes de formation membres du campus. En aidant à former des adultes ou des jeunes sur les compétences attendues, en montant en compétence les employés ou en mettant en relation les professionnels avec les laboratoires de recherche.
L’évolution sur la mise en œuvre des matériaux composites suit deux axes: l’éco-conception pour minorer l’impact environnemental tout au long de la vie d’un bateau et même après; et l’optimisation de la fabrication pour produire des bateaux toujours plus performants et sûrs.
L’éco-conception des bateaux de plaisance
Réduire l’impact environnemental d’un bateau de plaisance depuis sa fabrication jusqu’à sa déconstruction impose de prendre des décisions dès la conception: c’est l’éco-conception. Les laboratoires de recherche des universités et des écoles supérieures portent leurs efforts sur ce sujet.
Les chantiers souhaitent optimiser les performances de leurs bateaux et cela passe par l’innovation de la mise en œuvre des matériaux composites. C’est le cas du chantier Outremer qui se fixe pour objectif d’analyser le cycle de vie complet pour l’ensemble de ses modèles en réduisant l’empreinte de ses bateaux. L’innovation sur la mousse thermoformée utilisée sur le 55 a permis de gagner 650kg. Le chantier ambitionne de mettre au point le premier bateau à énergie positive.
Un programme ambitieux mais légitime et surtout cohérent avec un objectif de nautisme durable.
Le Laboratoire de Mécanique et Génie Civil (LMGC) de l’université de Montpellier, notamment l’unité de Durabilité des éco-Matériaux et des Structures (DMS) travail avec le chantier Windelo pour le remplacement de la fibre de verre par la fibre de basalte.
Mais aussi pour remplacer dans les sandwichs, la mousse PVC traditionnelle, par la mousse PET issue du recyclage des bouteilles d’eau minérales par exemple.
Les laboratoires du CRITT Mécanique et Composites de l’université de Toulouse, membre fondateur du Nauti Campus, propose une batterie d’expérimentations et de formations continues pour accompagner les entreprises dans l’innovation en composites. Essais mécaniques, analyses physico-chimiques, vieillissement, analyse non destructive,…
Des travaux ont, par exemple, été menés pour le compte du Bureau d’Etude de Catana. Pour monter en compétence les personnels des entreprises qui innovent, le CRITT propose des stages théoriques et pratiques dans le domaine des matériaux composites , à la fois sur catalogue ou sur mesure.
La Fédération des Industries Nautiques (FIN), membre fondateur du campus, a créé un éco-organisme qui gère la filière de déconstruction des bateaux de plaisance: l’Association pour une Plaisance Eco-Responsable (APER).
La mission de l’APER est de faciliter et d’encadrer la déconstruction des bateaux en fin de vie. Encourager le recyclage des matériaux et accréditer les entreprises chargées de cette déconstruction.
la Recherche de Polyvia Formation vise à apporter des réponses aux besoins de la filière de la plasturgie pour l’accompagner dans ses stratégies d’innovation.
Proposer des solutions économiquement viables pour recycler les composites en fin de vie est un enjeux majeur pour la Fédération de la Plasturgie et des Composites.
En parallèle de ces travaux de l’enseignement supérieur et des chantiers pour éco-concevoir les bateaux de plaisance, l’autre défi à relever porte sur la formation pour monter en compétence les équipes et renforcer l’employabilité des nouveaux venus sur le marché du travail.
La formation pour optimiser la fabrication
Mieux former c’est disposer de personnels compétent maîtrisant les innovation techniques et écologiques imposées par l’évolution des bateaux de plaisance.
Polyvia Formation, l’organisme de formation de la Fédération de la Plasturgie et des Composites, propose en apprentissage, au lycée de Canet en Roussillon, le BTS Euro Plastics et Composites (EPC). Ce BTS a pour vocation de former des jeunes aux nouvelles techniques d’industrialisation, de contrôle qualité ou encore d’encadrement de proximité. Ce technicien supérieur intervient au niveau de l’industrialisation des produits et des procédés, de la recherche de gains de productivité, par l’optimisation des process et des produits.
Polyvia Formation propose aussi d’autres formations supérieures en lien avec les enjeux écologiques:
- Licence Pro éco-conception et matières plastiques à Lyon, délivrée par l’université Claude Bernard
- Licence Pro polymères pour la transition environnementale, délivré par l’IUT de Chambéry
- Master matériaux plastiques et eco-conception, délivré par l’université de Bourgogne
Sur les plateaux techniques composites des lycées membres du campus, des formations sur mesure peuvent être demandée par les entreprises. En partenariat avec le GRETA, sur Canet en Roussillon ou Pézenas, le campus accompagne les entreprises pour identifier des contenus de formation continue de courte durée sur mesure:
- Drapage et lecture du plan de drapage
- Finition et maintenance des moules
- Reprises de gelcoat et réparations de coques
Le GRETA et l’INM, proposent tous deux une formation au niveau 3: le Titre Pro Stratifieur multi procédés en matériaux composites.
Le titulaire de ce Titre Pro construit les coques et ponts des bateaux en composites (dont le carbone) ; il réalise des pièces moulées par stratification en infusion ou au contact.
Ces formations sont montées sur plusieurs plateaux techniques d’Occitanie du Gard aux Pyrénées Orientales.
Le Nauti Campus est labélisé Campus des Métiers et des Qualifications du Nautisme, il se doit d’être force de proposition pour faire évoluer l’offre de formation en réponse aux besoins des professionnels de la filière nautique. Une offre de formation en synergie avec le monde économique est indispensable pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et des moins jeunes tout en accompagnant les mutations de la filière.
C’est pourquoi le campus du nautisme effectue régulièrement des études auprès des professionnels de la filière nautique maritime et fluviale.
A partir de l’analyse et de la synthèse de ces données régionales, le Nauti Campus propose des contenus de formation innovants répondant aux besoins du territoire, identifie un plateau technique adapté et les ressources humaines associées.
Quelles formations innovantes pour répondre aux besoins spécifiques de la filière nautique?
Depuis 2 ans, le Nauti Campus a formulé plusieurs propositions de formations inédites. Des formations continues pour sécuriser les parcours professionnels ou favoriser l’insertion et des formations initiales pour compléter l’offre de formation existante.
Les domaines concernés concernent un large champ des activités de la filière plaisance: les matériaux composites, la maintenance nautique, les ports de plaisance ou la sellerie nautique-voilerie.
La sellerie nautique et la voilerie
A la suite de l’étude menée auprès de l’ensemble des professionnels régionaux exerçant cette activité et après recoupement avec le campus du nautisme des Pays de Loire, il est apparu une double problématique. D’une part les professionnels expriment de grosses difficultés à recruter un personnel compétent et d’autre part les titulaires d’un Bac Professionnel Sellerie Garnissage ou d’un CAP Sellerie Générale ne maîtrise qu’une partie des techniques mises en œuvre en entreprise.
Il convient donc de compléter l’offre de formation existante par un dispositif post-bac favorisant l’insertion professionnelle et accompagnant le développement économique de la filière sur le territoire.
Le module de transition école-travail voilerie et sellerie nautique
En Novembre 2020 a été ouvert au lycée des métiers du nautisme de Canet un module de 8 semaines en centre de formation et 4 semaine en entreprise destiné aux jeunes titulaires d’un bac Pro Sellerie dans le cadre du dispositif « 1 jeune, 1 solution ».
Le campus a accompagné ces jeunes en formation afin de choisir les entreprises partenaires les mieux à même de faciliter leur insertion en fin de formation. Les retours des sociétés comme A-Gréement au Grau du Roi ou de La voilerie BLR à Leucate sont très positifs sur les contenus de cette formation et sur sa pertinence en général. Mais il faut encore aller plus loin dans la démarche.
La plaquette de description de ce module de transition est disponible ici:
La FCIL voilerie et sellerie nautique
Ce dispositif innovant est voué à évoluer vers l’ouverture à la rentrée 2021 d’une Formation Complémentaire d’Initiative Locale (FCIL). Une telle FCIL, post Bac permettra d’approfondir sur environ 500h et sur plusieurs mois l’acquisition des compétences recherchées par les voileries et les selleries nautiques.
Il existe une FCIL comparable au Lycée Roz Glas de Quimperlé en Bretagne depuis peu et le lycée de Canet s’est rapproché du lycée breton pour optimiser l’ouverture d’une FCIL de ce type en Occitanie.
L’enjeu est de faciliter l’insertion des jeunes diplômés et de soutenir le développement économique de la filière
C’est pourquoi le Nauti Campus porte cette demande d’ouverture auprès des services du Rectorat.
La gestion des ports de plaisance
La gestion des ports de plaisance connaît des mutations profondes ces dernières années: évolution de la clientèle et de ses attentes, développement des services numériques, démarche écoresponsable, interactions avec le territoire, etc.
Les ports de plaisance ont donc exprimés, notamment à travers l’Union des Villes Portuaires d’Occitanie (UVPO), un besoin de faire monter en compétence les cadres intermédiaires. Une montée en compétence pour une gestion du port connecté de demain dans le respect des impératifs environnementaux lié à la plaisance. Pour s’adapter à une nouvelle économie de l’usage au dépend de la propriété, ou pour proposer une nouvelle expérience et un nouveau panel de services aux plaisanciers du port.
En Janvier 2021 a ouvert, avec le soutien de deux membres éminents du Nauti Campus, le Diplôme Universitaire de Gestion des Port de Plaisance maritimes et fluviaux: le DU G2PNE. Il s’agit de l’UVPO et de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de l’université de Perpignan.
La plaquette du DU G2PNE est disponible ici:
Le Nauti Campus a mobilisé un ensemble d’une trentaine d’intervenants qui se complètent pour assurer les 7 semaines de cours en centre et les 14 semaines de stage pratique dans un port de plaisance maritime ou fluvial. Les 10 stagiaires retenus pour cette formation Bac+3 sont pour moitié des employés portuaires de Leucate, Port-Vendres, Port Camargue ou de Carcassonne; et pour moitié des demandeurs d’emploi. Les thématiques abordées sont aussi bien environnementales, réglementaires, digitales, managériales ou concernent la gestion des risques. L’objectif est de proposer un contenu de formation inédit qui permettent à ces futurs cadres portuaires de relever les défis de demain.
La mise en place d’une alternance « hybride »
La formation par alternance est un puissant levier d’insertion professionnelle mais impose une certaine maturité de la part des apprenants. C’est pourquoi depuis l’an dernier nous avons proposé à certains jeunes de terminer leur cursus en alternance après l’avoir commencé sous format scolaire classique. Ce dispositif hybride entre scolaire et alternance n’est proposé qu’à certains élèves après concertation avec la famille, l’équipe pédagogique et l’entreprise qui propose de signer le contrat d’alternance.
Les jeunes doivent être volontaires et d’un bon niveau scolaire pour que le rythme d’alternance soit bien supporté et qu’au final le diplôme soit obtenu. L’alternance implique qu’une part du travail réalisé en classe en enseignement général se face en autonomie à la maison et parfois après la journée de travail en entreprise. Un calendrier annuel des alternances est pour cela établit dès la signature du contrat. Le jeune est par ailleurs assuré de rejoindre l’enseignement scolaire classique dans son établissement en cas de mise en difficulté. Les apprentis sont intégrés au sein de la classe de bac pro qu’ils ont suivi les deux premières années de scolarités dès qu’ils sont au lycée, le reste du temps ils sont dans l’entreprise qui les accueil.
Quelles autres propositions sont portées par le campus?
Afin de répondre à une problématique des constructeurs de catamarans de plaisance en Occitanie (Outremer-Gun Boat-Windelo-Catana-Bali), le Nauti Campus a élaboré un module de formation en drapage et finition pour les matériaux composites. Le drapage est la technique de positionnement des plis de renfort dans le moule conformément aux directives du bureau d’étude, avant la stratification. La finition et la maintenance des moules sont indispensables pour garantir d’obtenir un bateau irréprochable. Les titulaires d’un Bac Pro Plastiques et Composites nécessitent un complément de formation dans ces domaines qui ne sont abordés que très rapidement dans leur référentiel.
le descriptif du module de formation est disponible ici:
Mais aussi un module en menuiserie marine avec la découpe des panneaux et l’assemblage à bord mettant en œuvre les différents types de bois ou le Corian utilisés par les constructeurs. Les bateaux de plaisance en composites contiennent de nombreuse pièces en bois: cloisons, meubles, planchers. mais aussi des pièces en Corian pour la réalisation des plans de travail de la cuisine ou des salles de bains. Une formation complémentaire à un Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur facilitera grandement l’insertion professionnelle de ces menuisiers dans la filière nautique qui recherche ce profil.
Le descriptif du module est disponible ici:
En maintenance nautique, des besoins concernent l’hydraulique qui se généralise sur les grandes unités: enrouleurs, pataras, plateformes d’annexe ou système de barre. C’est un nouveau champ d’action qui s’ouvre au déjà très polyvalents agent de maintenance nautique. Les organismes de formation doivent proposer des solutions en formation initiale ou en formation continue pour sécuriser l’emploi, renforcer l’employabilité et soutenir l’activité économique de la filière nautique.
En quoi consiste ce concours?
Afin de promouvoir les métiers et les formations de la filière nautique auprès des collégiens, le Nauti Campus propose aux classes de technologie de 6 collèges de participer à un concours de modélisation d’une situation technique courante en nautisme. il s’agit de modéliser la production d’énergie électrique sur un bateau de plaisance à partir d’énergies renouvelables: le vent, le soleil ou l’eau.
Le nautisme et la plaisance c’est aller sur l’eau pour le plaisir de profiter d’un espace de nature et de liberté mais cela doit se faire en respectant l’écosystème marin pour le préserver. C’est pourquoi la production d’énergie électrique, gage d’autonomie sur les bateaux de plaisance, se fait avant tout à partir des énergies renouvelables fournies par le vent, le soleil ou le défilement de l’eau sou la coque en navigation.
Chaque classe de collège réalise une maquette d’un voilier alimenté électriquement par une éolienne et un panneau solaire ainsi que son sac de transport. Pour aider les collégiens des kits sont réalisés et mis à disposition par les lycéens des sections professionnelles mécanique, plasturgie et sellerie nautique.
Quels sont les objectifs de ce concours?
- Modéliser la production d’électricité sur un navire de plaisance en utilisant les énergies renouvelables
- Renforcer les échanges entre le collège et le lycée et donc l’attractivité des sections professionnelles porteuses d’emploi
- Sensibiliser les collégiens sur les parcours de formations et les métiers du nautisme qui recrutent en région
Dans le cadre du programme de technologie en collège, les jeunes doivent étudier et modéliser des situations techniques de la vie courante. La modélisation d’une production d’énergie électrique respectueuse de l’environnement rentre donc exactement dans ce cadre scolaire.
Ce concours est parallèlement l’occasion de créer un espace d’échange entre les collégiens et les lycéens afin de faire découvrir les formations professionnelles aux uns et de valoriser les apprentissages des autres. Cela donne du sens à l’orientation et permet d’inciter les collégiens à se tourner vers les filières professionnelles qui recrutent.
Cette modélisation d’un objet réel permet aux collégiens de découvrir les nombreux équipements d’un bateau de plaisance et l’ensemble des métiers qui constituent la filière nautique. Les métiers de la conception, des matériaux composites, du bois, de l’électricité, de la sellerie, etc.
Qu’ont fourni et fabriqué les lycéens des sections professionnelles?
Afin d’accompagner les collégiens dans la modélisation et de valoriser les compétences acquises par les lycéens professionnels, ces derniers fournissent un kit composite et un kit de transport de la maquette.
Le kit composite
Les élèves en Bac Pro Plastiques et Composites fabriquent une coque et un pont de bateau d’environ 50cm sur 20cm en stratification au contact ou en infusion afin de mettre en évidence les différences de ces deux techniques (poids, aspect, propriétés mécaniques).
moule de pont en infusion moule de coque en infusion moule coque au contact la coque la coque signée par celui qui a réalisé la pièce
Les collégiens vont s’occuper des finitions et de la décoration de la coque et du pont, réaliser l’assemblage et poser un mât en bois. Certains collégiens ont proposé de créer un quai pour mettre le bateau en situation.
Le Kit de transport
Les élèves en Bac Pro Sellerie garnissage préparent les éléments d’un sac de transport pour la maquette et peuvent réaliser des petites voiles si les collégiens en font la demande. Lors de la venue des collégiens dans l’atelier sellerie du lycée, ils aideront les collégiens à poser des œillets sur les sacs.
les deux parties du sac le positionnement des oeillets la pose des oeillets
Les collégiens vont calculer et positionner l’emplacement des différents œillets avant de venir au lycée les installer sur les sacs. ils assemblerons ensuite les deux parties du sac avec un bout en transfilage et réaliseront un nœud gansé dans la partie supérieure.
Pour apprendre à faire ce nœud marin et bien d’autres:
Quels sont les éléments d’inspiration pour les candidats?
les classes de technologie volontaires sont des classes de 4° et 3°, elles ont toutes reçu les éléments de base du kit: une coque, un pont et les deux parties du kit de transport.
Tous ces collégiens ont fait une visite virtuelle d’un catamaran de plaisance afin de visualiser la richesse des équipements d’un bateau moderne fabriqué tout près de chez eux.
Nous avons échangé sur les moyens de production d’énergie embarqués comme les panneaux solaires, les éoliennes silentwind, les hydrogénérateur Watt&Sea ou les piles à combustible EFOY.
Ces discussions sur la filière nautique et les bateaux de plaisance en particulier ont été l’occasion de découvrir les métiers du nautisme. Cela a donné lieu à des questions sur l’orientation après le collège qui préoccupe beaucoup ces jeunes.
L’industrie nautique maritime et fluviale recrute en Occitanie.Dans le contexte sanitaire actuel la filière nautique fait preuve de résilience: elle continue à recruter des hommes et des femmes pour construire, équiper et entretenir les bateaux de plaisance. En Occitanie c’est près de 11000 emplois directes( chiffre AGEFOS PME-CCI) dans le nautisme maritime et fluvial: construction, vente et négoce, maintenance, personnels des ports de plaisance, pour ne citer que les principaux. Ces offres d’emploi sont des opportunités de reconversion pour les demandeurs d’emploi mais aussi des débouchés locaux à des formations porteuses d’emploi pour les scolaires.
Qui recrute en Occitanie?
Le campus du nautisme reçoit régulièrement les offres d’emploi des entreprises partenaires que ce soit en plaisance maritime ou fluviale. les entreprises de construction recherchent des profils et des niveaux de compétence très variés. Aujourd’hui une part majoritaire des emplois de la filière concerne les niveaux employé et ouvrier mais les besoins évoluent avec la montée en technicité des bateaux de plaisance. L’industrie nautique recherche de plus en plus de personnels sur les cadres: commerciaux, concepteurs, responsable de communication, responsable d’atelier par exemple. La vente à l’exportation (76% de la production en France en 2019) requière des compétences en langue étrangère pour les commerciaux mais aussi pour les équipes qui assurent la prise en main ou le SAV.
Les grand chantiers
Les chantiers comme Windelo catamarans, Outremer Yachting ou Catana-Bali recrutent du niveau le plus élevé pour la conception et les bureaux d’étude aux qualifications de base pour la construction en composites, électricité ou menuiserie.
concepteur finisseur menuisier électricien
Les grands chantiers de construction de catamarans de croisière que nous avons en Occitanie de Canet en Roussillon à La Grande Motte recherchent actuellement et les offres sont consultables en temps réel sur les lien suivants:
vous pouvez aussi postuler directement dans le groupe CATANA pour des postes liés aux composites ou à la menuiserie.
Voici une courte vidéo qui permet de faire un tour d’horizon des métiers impliqués dans la construction d’un bateau de plaisance comme on en produit plusieurs dizaines par an dans les chantier précités. Ces chantiers recrutent des stratifieurs, des électriciens, des menuisiers, des mécaniciens, des commerciaux, des techniciens supérieurs, des ingénieurs, des architectes,…
En dehors de la région Occitanie, d’autres acteurs de la construction de plaisance recrutent: les chantiers Bénéteau, Jeanneau ou Amel sur la côte atlantique.
Les entreprises de voilerie et sellerie nautique
Mais les constructeurs ne sont pas les seuls à recruter, il y a aussi tout un réseau de petites entreprises qui assurent l’entretient, la pose d’équipements ou le gréement. L’activité est variée, elle demande de l’application, de savoir utiliser les différentes machines à coudre, de prendre des mesures sur les bateaux et si possible, de posséder une expérience de plaisancier.
- NV Equipment en sellerie nautique
- DELTA VOILES en voilerie
- Vega Voiles au Grau du Roi
- Agréement à port Camargue
- Atelier gréement à Canet
- BLR voilerie à Leucate
- AS Yachting à Agde
Les entreprises de maintenance nautique et du négoce
Dans notre région la « mécanique bateau » est un secteur où les besoins de recrutement croissent car les bateaux de plaisance sont de plus en plus grands et de plus en plus équipés. La maintenance de ces bateaux fait appel à des compétences en mécanique, électricité, électronique, hydraulique, froid et clim, etc. C’est donc des profils très variés et polyvalents qui sont recherchés. de belles opportunités de reconversion vers la filière nautique. A ceci s’ajoute un pyramide des âges qui fait que 20% des employés expérimentés vont partir en retraite dans les 5 ans à venir.
- Ettore Yachting à Port Camargue
- Azure boat services à Canet
- Tout pour le bateau à Gruissan
- Alliance nautique 66 à Canet
- Marine center à St Cyprien et Agde
- Le grand large à Agde
Le nautisme fluvial
La région Occitanie possède environ 240 km de façade maritime mais aussi autant de voies navigables (canal du midi, du Rhône à Sète, de la Robine, etc). Les entreprises nautiques implantées sur ces canaux pratiquent essentiellement de la location de coches de plaisance avec un forte majorité de clientèle étrangère aisée. Ces entreprises sont des groupes nationaux et internationaux qui louent des bateaux à travers toute l’Europe, les opportunités de carrière ne sont donc pas à négliger. Les offres d’emploi concernent surtout la maintenance (mécanique, électricité, composites, plomberie) ou la partie commerciale et relation client.
La construction des navires de plaisance a longtemps reposé sur des compétences de base correspondant à un niveau Bac ou moins. Aujourd’hui les technologies mises en œuvre, les impératifs de productivité, l’industrialisation en général sont en train de bousculer les choses. Les groupes français, qui sont les principaux constructeurs de plaisance au monde, ont tous engagé une rationalisation de la production. Les méthodes basées sur la qualité et son contrôle, venant d’autres secteurs industriels comme l’automobile par exemple, se généralisent dans la filière nautique. C’est le cas par exemple chez Bénéteau, Jeanneau, Foutaine-Pajot, Grand Large Yachting ou Catana Group. Voici une vidéo qui reprend les différentes étapes de la conception à la mise à l’eau d’un bateau de plaisance: le Bordeau 60 de CNB (groupe Bénéteau).
Quels sont les métiers qui assurent la conception des bateaux de plaisance?
Les bureaux d’étude des constructeurs de plaisance recrutent des dessinateurs et des ingénieurs. Le BE est chargé de dessiner les pièces, valider les matériaux, l’ergonomie ou le process d’industrialisation. Cela réclame de la rigueur et d’aimer le travail en équipe.
Quels sont les métiers qui structurent et optimisent la production?
l’industrialisation de la production implique une montée en compétence en composite, en logistique, en électricité ou en menuiserie. les bateaux ont des équipements de plus en plus riches et donc les savoirs faires impliqués dans leur réalisation sont de plus en plus variés. Construire un bateau de plaisance fait appel à de nombreuses expertises.
L’expertise en matériaux composites
la plus part des coques des navires de plaisance sont en matériaux composites or les techniques ont beaucoup évoluées ces dernières années. Pour limiter les risques liés aux produits employés par les opérateurs, pour mieux maîtriser les quantités de produits utilisés et donc le coût et la masse du bateau entre autres. La stratification au contacte a été quasiment abandonnée pour laisser place à l’infusion sou vide. La technique d’infusion est menée par des opérateurs mais préparée en amont et encadrée par des techniciens supérieurs titulaires d’un BTS Euro Plastics et Composites (BTS EPC) en alternance par exemple. l’alternance permet d’équilibrer les périodes d’apprentissage en entreprise et les périodes en centre de formation (Lycée ou CFA).
La généralisation du contrôle qualité pour s’assurer que les pièces fabriquées sont conformes aux préconisations du bureau d’étude est à l’origine du recrutement de profils encore plus élevés. Pour cela, il existe des parcours en alternance d’ingénieur en matériaux composites ou d’expert moulage par exemple.
L’expertise en logistique
Les pièces montées sont un bateau de plaisance lors de sa fabrication sont très nombreuses: de l’ordre de 10000. Il faut donc être certain que les différentes équipes seront approvisionnées régulièrement et donc la logistique en amont est primordiale. Il faut approvisionner les stratifieurs, les menuisiers, les électriciens, les plombiers, les accastilleurs, etc.
L’expertise en menuiserie
Dans un bateau de plaisance on trouve de très nombreuses pièces en bois: les meubles, les planchers, les portes ou les cloisons en autres. Sur un même model, les constructeurs proposent souvent plusieurs essences de bois qui permettent une personnalisation de l’ambiance intérieure du bateau. Des bois claires ou plus sombres, des teintes acajou ou plus modernes. Les menuiseries représentent la partie qui « saute aux yeux » quand on rentre dans un bateau, il est donc très important que la mise en œuvre soit irréprochable! Le menuisier agenceur doit être expert en la matière et passionné par les beaux objets qu’il confectionne. Il existe un Bac Pro de Technicien Menuisier Agenceur (TMA) et le BTS correspondant. Ces compétences d’acquièrent à Villelongue dels Monts, Béziers ou Nîmes en initial mais aussi avec le GRETA en alternance.
Une vingtaine de jeunes du lycée Alfred Sauvy (lycée du bâtiment) ont visité les lignes de production des catamarans de la gamme BALI à Canet en Roussillon. Ces élèves de Bac Pro Menuisiers Agenceurs et de Bac Pro métiers de l’Electricité étaient accueillis sur le chantier CATANA. Ils ont pu se rendre compte de visu que les compétences qui composent leur diplôme sont aussi très recherchées dans la filière nautique. le campus du nautisme organise régulièrement des visites d’entreprises avec des jeunes hors du secteur nautisme. Ces visites ayant pour objectif d’élargir le champ des possibles et d’optimiser l’insertion professionnelle. Les élèves du secteur du bâtiment se rendent ainsi compte que le nautisme local recherche leurs compétences et sollicitent des stages dans ces entreprises qui recrutent.
L’industrie nautique fait appel à des compétences très variées, il est donc indispensable de présenter aux jeunes l’incroyable diversité des métiers du nautisme. C’est le rôle du campus des métiers que de diffuser l’information au sein des établissements de formation dont le cœur de métier est en apparence éloigné du nautisme. Un rapide tour d’horizon sur les formations du campus permet de découvrir ce très large éventail de métiers qui recrutent au sein de la filière de plaisance.
La découpe et la préparation des menuiseries avant le montage
Les menuiseries sont préparées à l’usine que le groupe CATANA possède à Rivesaltes où s’effectue la découpe des différents panneaux et la pose des chants. Suite à une visite comparable à Rivesaltes des liens se sont tissés entre le lycée Sauvy et le site de découpe: des jeunes de ce lycée effectuent leur déjà stage là-bas et s’intègrent parfaitement aux équipes en place.
Pour chaque bateau produit par le groupe, les menuiseries sont regroupées et expédiées sur le site de montage et de pose. C’est ce second type de site que les élèves de Sauvy ont visité à Canet. Ces éléments en bois sont confiés aux équipes chargées du montage et de la pose.
Le montage et la pose des aménagements
La visite a débuté par l’atelier de montage des blocs cabine, salle de bain, ou encore cuisine. Ce montage se fait hors de la coque afin de pouvoir tourner tout autour du bloc puis on passe à la pose dans le bateau avant que celui-ci ne soit ponté.
Les meubles sont eux aussi monté à l’extérieure de la coque du bateau avant d’être posées à leur emplacement définitif.
Les équipes chargées du montage ont aussi à leur disposition des machines traditionnelles de menuiserie que ces jeunes Bac Pro connaissent bien. Cela permet d’effectuer les petites retouches ou ajustements personnalisés.
Le câblage des équipements électriques en parallèle de la pose des aménagements
Les Bac Pro Métiers de l’Electricité ont pu observer l’installation dans la coque des bateaux des différents circuits électriques. Que ce soit les circuits entre le stockage et la production d’énergie électrique ou encore les circuits liés au confort et à l’éclairage par exemple. Ces catamarans de près de 17m de long sur presque 9m de large possèdent de très nombreux équipements électriques: réfrigérateur, congélateur, éclairage, climatisation, électronique, communications, etc. Ces quelques vues de l’intérieur du catamaran permettent de mesurer la complexité du câblage à mettre en place lors de la construction.
Depuis la plateforme où sont stockées les différentes pièces à installer dans le bateau, les jeunes ont observé la pose de ces différents circuits électriques. Ils sont beaucoup plus accoutumés à officier dans le bâtiment mais peuvent, avec cette visite, constater que leurs compétences sont aussi recherchées pour la construction d’un bateau de plaisance.
Les perspectives ouvertes par cette visite
En plus de sensibiliser ces jeunes Bac Pro du bâtiment sur les opportunités qui leur tendent les bras dans la filière nautique, cette visite a permis de renforcer les liens entre l’établissement scolaire et l’entreprise. En effet des échanges sur les contenus de formation et la mise en place prochaine de formations complémentaires en aménagement des bateaux ont permis de programmer d’autres rencontres entre les enseignants et le responsable des menuiseries.
La conception et la construction d’un bateau de plaisance mobilise de nombreuses compétences : la maîtrise des structures en matériaux composites, la conception des emménagements et des meubles, la conception et le multiplexage des équipements électroniques et électriques, le dessin d’un plan de voilure et de pont performant et ergonomique, le design, etc.
La filière nautique est en forte croissance en France et les bateaux sont de plus en plus grands et de plus en plus richement équipés. Les métiers concernés par la conception puis la maintenance de ces bateaux font appel à des qualifications d’excellences. Les recrutements se font généralement à un niveau post bac : BTS, écoles supérieures ou licences professionnelles. Le savoir faire français dans le domaine de la plaisance est mondialement reconnu depuis de nombreuses années puisque la France est le premier fabricant mondial de bateaux de plaisance avec des groupes comme Bénéteau, Catana-Bali, Grand Large Yachting pour ne citer que les principaux.
Voici des liens vers quelques présentations vidéo de ces métiers réalisées par le groupe Bénéteau.
Technicien en bureau d’étude
La mission consiste à dessiner des plans, à concevoir puis à modéliser des pièces, à partir d’un cahier des charges précis établi par l’architecte et en fonction des options choisies par le client. Les avantages du métier sont d’être en contact constant avec de nombreux interlocuteurs, aussi bien en interne qu’en externe. L’aspect technique que revêt la conception de pièces industrielles implique des qualités de rigueur, de précision, de minutie et de créativité. Le métier exige aussi une pratique aisée de l’informatique, les logiciels de PAO et de CAO étant les outils quotidiens du technicien. Enfin, les qualités relationnelles et l’aptitude à la communication sont des qualités incontournables, le Technicien bureau d’étude travaillant en permanence en équipe. Le niveau de salaire est de l’ordre de 35 000€ par an. Une formation de niveau bac + 2 est nécessaire pour devenir Technicien bureau d’études. Les qualifications les plus recherchées sont le BTS en conception de produits industriels, le DUT en génie mécanique et productique ou bien le BTS en assistanat technique d’ingénieur. Ces métiers s’adressent aussi bien aux hommes qu’aux femmes.
Technicien méthode et logistique
Le cœur de ce métier consiste à optimiser les procédés de production des bateaux et de veiller au bon approvisionnement de l’outil de production. Contrôle de la bonne application des instructions de production par les opérateurs et gestion des approvisionnements de la chaine de production en matière première et en équipements à installer sur le navire de plaisance. Une bonne maîtrise des logiciels de bureautique est indispensable ainsi qu’un sens aigu de l’organisation et de la rigueur. C’est un travail avec les équipes en production pour optimiser leurs actions, gagner du temps, de l’efficacité et limiter les gaspillages. Le niveau de recrutement est généralement à bac+2 : BTS Euro Plastic et Composite ou licence professionnelle par exemple.
Manager de production
Le manager de production gère une équipe de production, c’est le ou la superviseur(e) qui coordonne et contrôle le travail réalisé par l’équipe qui est sous sa responsabilité. Lors de la fabrication d’un bateau de plaisance, chaque secteur a son propre manager : moulage, aménagements, équipements, etc. Pour le moulage des coques le manager réparti les tâches au sein de l’équipe et contrôle leur bonne exécution conformément aux instructions; pour l’expédition, à l’autre bout de la chaine, le manager s’assure avant le départ de l’usine que le bateau à livrer répond rigoureusement à la commande client et gère le transport jusqu’au port de mise à l’eau. C’est un métier parfaitement mixte qui est aussi accessible par promotion interne pour valoriser une bonne connaissance des tâches professionnelles du secteur à manager. Il faut beaucoup de rigueur et la capacité à travailler en équipe dans un équilibre de transmission des savoirs faire et des savoirs être. Le recrutement se fait essentiellement par promotion interne via des formations continues.
Le chef de projet
Le chef de projet supervise la production d’un bateau, il est en contact avec les équipes qui s’occupent du composite, du bois, de l’électricité, de la certification et de la fourniture d’équipements. Il est aussi un interlocuteur pour le bureau d’étude lorsqu’une modification est envisagée sur un modèle après des remontées en service après vente par exemple. Il faut une bonne connaissance technique de ces différents secteurs intervenant dans le processus de fabrication du bateau de plaisance et de l’ingéniosité. Le travail en équipe implique aussi des qualités relationnelles liées au savoir être. Le niveau de qualification requis est là aussi post bac avec un BTS ou une licence Professionnelle que l’on peu obtenir en formation initiale ou en formation continue en validation des acquis de l’expérience par exemple (VAE).
L’architecte naval
Cette présentation de Marc LOMBARD du métier d’architecte naval en plaisance permet de souligner les compétences techniques, esthétiques et relationnelles indispensables. C’est participer activement à la création d’un nouveau bateau et d’un nouveau concept en fonction des aspirations des plaisanciers en termes de performance, d’ergonomie ou de design. L’architecte dessine le navire (coque, pont, voilure…) et effectue les calculs nécessaires à son bon fonctionnement (flottabilité, résistance des matériaux…). Ce professionnel utilise des logiciels de conception assisté par ordinateur que ce soit pour le dessin général du bateau que pour celui des aménagements intérieurs. Le niveau de recrutement est situé à Bac +5 ou 6 après une école d’architecture ou une école d’ingénieur : Ecole Nationale supérieure d’architecture de Nantes ou Polytech Montpellier par exemple.
Construire un bateau de plaisance fait appel à de nombreuses compétences : la maîtrise des matériaux composites pour la coque, la menuiserie pour les aménagements, l’électricité et l’électronique pour les équipements, la mise en œuvre des textiles pour les voiles et les protections solaires, etc.
L’industrie de la plaisance connaît une croissance forte depuis plusieurs années d’autre part, l’augmentation de la taille et du confort de ces bateaux provoquent un accroissement des besoins de recrutement. La filière nautique propose donc des offres d’emploi pour une grande diversité de métiers et des carrières avec un fort potentiel d’évolution.
Les emplois de la plaisance représentent, pour les seuls secteurs de la construction et de la maintenance, environ 25 000 emplois en France pour un chiffre d’affaire annuel de 4 milliards d’Euros. La vente d’équipements, les services portuaires, la location viennent compléter l’offre de carrières possibles dans le nautisme avec 20 000 emplois supplémentaires.
La France a une compétence mondialement reconnue pour la fabrication des embarcations de plaisance et exporte 76% de sa production avec des groupes comme Bénéteau, Catana-Bali, Grand Large Yachting pour ne citer que les principaux.
Les métiers du nautisme qui recrutent dans le secteur de la construction sont principalement les métiers liés à la mise en œuvre des matériaux composites, à la menuiserie et à la pose d’équipements.
Voici des liens vers quelques présentations vidéo de ces métiers réalisées par le groupe Bénéteau.
- Opératrice composite
Ce métier consiste à réaliser des pièces en matériaux composite c’est-à-dire assembler des fibres de verre ou carbone avec une résine polyester ou époxy mais aussi à assembler par collage les cloisons en bois avec la coque du bateau. Les pièces mise en œuvre sont de toute taille : de la coque complète du bateau de 15m à des renforts de quelques centimètres. Les techniques employées sont souvent l’infusion sous bâche pour les grandes pièces et la stratification manuelle pour les renforts spécifiques. L’opératrice est titulaire d’un diplôme de niveau V ou IV : un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) ou un Bac Professionnel Plastique et Composite dans la plupart des cas.
- Menuisier agenceur
Ce métier consiste à travailler le bois pour réaliser l’agencement et l’aménagement intérieur des bateaux. Les essences de bois utilisées sont variées et la qualité des finitions doit être compatible avec les standards du luxe attendus sur un bateau de plaisance. Le menuisier agenceur joue un rôle déterminent sur l’esthétique à l’intérieur du bateau et sur la qualité des finitions et donc la durée de vie des aménagements. Le menuisier agenceur est titulaire d’un diplôme de niveau V ou IV : un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP), un CAP menuisier installateur ou un Bac Professionnel Technicien Menuisier Agenceur (TMA) dans la plupart des cas.
- Accastilleur
Ce métier consiste à poser toutes les pièces rapportées sur le pont d’un bateau de plaisance : taquets, winchs, pied de balcon, panneaux de pont, etc. C’est une activité très variée où l’on doit s’adapter aux différentes configurations et options que le client a choisi de faire installer sur son bateau. La polyvalence et la minutie sont des qualités indispensables pour poser de l’accastillage.
Le niveau de recrutement pour ce type de poste se situe au niveau V (CAP) ou IV (Bac Pro) mais il n’existe pas de formation spécifique, ce sont les qualités manuelles et adaptatives du candidat qui font la différence.
- Electricien naval
L’électricien naval installe et câble les équipements électriques et électroniques du navire. Cela concerne l’installation du groupe électrogène, de l’éclairage, du parc de batteries ou l’interconnexion entre les circuits 12V et 230V. Les navires de plaisance embarquent de très nombreux équipements que l’on trouvait jusqu’à présent surtout dans le bâtiment et qu’il faut monter à bord avec toute la rigueur requise par l’utilisation en milieu humide salé. Le respect des normes de sécurité est primordial et implique beaucoup de minutie et de sérieux. En fonctions des équipements choisis par le client, l’électricien doit s’adapter et installer un circuit électrique adapté, sûr et facile d’entretien. Le niveau requis pour ce type de poste est au niveau IV (bac Pro) ou III (BTS) en Electricité ou Electrotechnique.
- Mécanicien-Plombier naval
Le mécanicien-plombier installe les moteurs de propulsion ainsi que les câblages correspondants mais aussi les installations sanitaires du bord. C’est lui qui pose les circuits de réfrigération, d’alimentation en eau chaude et froide, d’alimentation en carburant. Il faut aussi être capable de mener la manutention des moteurs que l’on installe dans le compartiment machine. Donc une grande polyvalence et des compétences variées, la patience et l’endurance sont aussi des qualités attendues pour ce travail minutieux et complexe. La part du « sur mesure » est importante dans cette activité. Le niveau requis pour ce type de poste est au niveau IV (bac Pro) ou III (BTS) en Maintenance Nautique ou Froid et Conditionnement de l’air.
Autour de ces métiers à l’origine d’une forte demande de recrutement de la part des constructeurs nautiques, il existe aussi d’autres métiers qui demandent un niveau de qualification supérieur : approvisionneur, technicien bureau d’étude ou technicien qualité ; sur lesquels nous reviendrons dans un prochain article.