Au delà des périodes de confinement où la navigation de plaisance est interdite, la crise sanitaire a provoqué l’annulation des salons nautiques. Néanmoins le bateau reste un fantastique outil de liberté qui garanti dans une certaine mesure la distanciation physique. Durant l’été 2020 les plaisanciers sont sortis en mer pour profiter de la nature et de la liberté retrouvés.
Que c’est il passé pendant le confinement?
Les entreprises n’ont pu vendre ou louer des bateaux bien entendu mais la maintenance et la construction des navires de plaisance se sont poursuivis. Les clients ont fait entretenir leur bateau en prévision des jours meilleurs et les entreprise ont pu se concentrer sur cette activité dès que le transport des pièces de rechange a repris. Certaines mesures d’aide économique ont permis d’attendre le déconfinement en aidant à supporter les charges. La location fluviale, coupée de sa clientèle historique étrangère, a beaucoup souffert par manque de réservations. Les constructeurs ont repris la production rapidement et les secteurs de la maintenance, de la voilerie et autre ont repris.
atelier bali chantier catana
Et ensuite, entre le printemps et l’automne?
La reprise a été très forte du fait de cette envie très forte d’aller en mer pour les plaisanciers. Certaines ventes qui n’avaient pu se faire pendant le confinement, notamment pour les petites embarcations, se sont reportées au printemps.
Pour les plus grosses unités, l’annulation des salons où près des 2/3 des ventes annuelles sont réalisées a eu de lourdes conséquences. Les constructeurs ont du réinventer leur relation client. Des mini-salons VIP, des visites virtuelles et certainement au printemps prochain un salon nautique de paris virtuel: le virtual nautic organisé par la fédération des industries nautiques.
la saison estivale a été plutôt bonne dans les ports de plaisance qui ont bénéficiés de ces mouvements de bateaux de plaisance. pour les mêmes raisons, les vendeurs d’équipement ont reportés la plus grosse partie de leurs ventes du printemps sur l’été. Les entreprises positionnées sur la sellerie nautique ou la voilerie ont elles aussi travaillé cet été. Globalement, les professionnels de la filière nautique ont plutôt bien passé la crise sanitaire et ont su s’adapter. Pour le moment en tout cas, car des inquiétudes persistent sur le moyen et le long terme.
Quel est le bilan de cette année chaotique?
le nautisme fluvial a réussi à capter une nouvelle clientèle hexagonale amoureuse de calme et de liberté. la société Le Boat interrogée par le figaronautisme, indiquait au printemps un afflux de nouveaux clients qui se sont rendu compte que ce type de navigation est accessible à tous puisque sans permis. Des mesures particulières sont prises lors de la prise en main du bateau notamment mais ces nouveaux clients découvrent un mode de vacance proche et malgré tout dépaysant!
Interviewé par Nicolas Venance d’Actunautique.com, Olivier Poncin de Catana Group tire le bilan de 2020.
Toujours sur le site actunautique.com, Eric Tordjmann d’Alliance Nautique 66 tire le bilan pour la concession Jeanneau de Canet en Roussillon.
Une année qui va rester dans les annales! Une saison surprenante avec des ventes qui sont revenues quasi à la normale au mois de Mai après le déconfinement. La surprise vient de nouveaux clients qui sont venus au nautisme et à la plaisance. La frustration engendrée par la crise sanitaire a provoqué l’arrivée d’une nouvelle clientèle plus jeune ce qui est encourageant pour l’avenir de la filière. Le nautisme comme porte de sortie et l’occasion de profiter de la grande nature en famille.
Alors qu’il était jusqu’à présent impensable de passer une année sans salon nautique, il a fallut se réinventé et créer l’évènement. Dans les années qui viennent la relation client dans le nautisme va profondément se transformer: salons et visites virtuelles, essais VIP, etc.

La construction des navires de plaisance a longtemps reposé sur des compétences de base correspondant à un niveau Bac ou moins. Aujourd’hui les technologies mises en œuvre, les impératifs de productivité, l’industrialisation en général sont en train de bousculer les choses. Les groupes français, qui sont les principaux constructeurs de plaisance au monde, ont tous engagé une rationalisation de la production. Les méthodes basées sur la qualité et son contrôle, venant d’autres secteurs industriels comme l’automobile par exemple, se généralisent dans la filière nautique. C’est le cas par exemple chez Bénéteau, Jeanneau, Foutaine-Pajot, Grand Large Yachting ou Catana Group. Voici une vidéo qui reprend les différentes étapes de la conception à la mise à l’eau d’un bateau de plaisance: le Bordeau 60 de CNB (groupe Bénéteau).
Quels sont les métiers qui assurent la conception des bateaux de plaisance?
Les bureaux d’étude des constructeurs de plaisance recrutent des dessinateurs et des ingénieurs. Le BE est chargé de dessiner les pièces, valider les matériaux, l’ergonomie ou le process d’industrialisation. Cela réclame de la rigueur et d’aimer le travail en équipe.
Quels sont les métiers qui structurent et optimisent la production?
l’industrialisation de la production implique une montée en compétence en composite, en logistique, en électricité ou en menuiserie. les bateaux ont des équipements de plus en plus riches et donc les savoirs faires impliqués dans leur réalisation sont de plus en plus variés. Construire un bateau de plaisance fait appel à de nombreuses expertises.
L’expertise en matériaux composites
la plus part des coques des navires de plaisance sont en matériaux composites or les techniques ont beaucoup évoluées ces dernières années. Pour limiter les risques liés aux produits employés par les opérateurs, pour mieux maîtriser les quantités de produits utilisés et donc le coût et la masse du bateau entre autres. La stratification au contacte a été quasiment abandonnée pour laisser place à l’infusion sou vide. La technique d’infusion est menée par des opérateurs mais préparée en amont et encadrée par des techniciens supérieurs titulaires d’un BTS Euro Plastics et Composites (BTS EPC) en alternance par exemple. l’alternance permet d’équilibrer les périodes d’apprentissage en entreprise et les périodes en centre de formation (Lycée ou CFA).
La généralisation du contrôle qualité pour s’assurer que les pièces fabriquées sont conformes aux préconisations du bureau d’étude est à l’origine du recrutement de profils encore plus élevés. Pour cela, il existe des parcours en alternance d’ingénieur en matériaux composites ou d’expert moulage par exemple.
L’expertise en logistique
Les pièces montées sont un bateau de plaisance lors de sa fabrication sont très nombreuses: de l’ordre de 10000. Il faut donc être certain que les différentes équipes seront approvisionnées régulièrement et donc la logistique en amont est primordiale. Il faut approvisionner les stratifieurs, les menuisiers, les électriciens, les plombiers, les accastilleurs, etc.
L’expertise en menuiserie
Dans un bateau de plaisance on trouve de très nombreuses pièces en bois: les meubles, les planchers, les portes ou les cloisons en autres. Sur un même model, les constructeurs proposent souvent plusieurs essences de bois qui permettent une personnalisation de l’ambiance intérieure du bateau. Des bois claires ou plus sombres, des teintes acajou ou plus modernes. Les menuiseries représentent la partie qui « saute aux yeux » quand on rentre dans un bateau, il est donc très important que la mise en œuvre soit irréprochable! Le menuisier agenceur doit être expert en la matière et passionné par les beaux objets qu’il confectionne. Il existe un Bac Pro de Technicien Menuisier Agenceur (TMA) et le BTS correspondant. Ces compétences d’acquièrent à Villelongue dels Monts, Béziers ou Nîmes en initial mais aussi avec le GRETA en alternance.
Les ports de plaisance sont en pleine mutation: renouvellement de la clientèle, des pratiques, des services et des infrastructures. Les ports modernes ont définitivement tournés le dos aux « parkings à bateaux »! Le port de plaisance de demain est un port qui se diversifie dans les usages et les services avec une interaction toujours plus forte avec le territoire. L’objectif est aujourd’hui d’imaginer les conditions d’une synergie entre le port et son territoire.
La révolution numérique est en marche dans les ports de plaisance de demain avec des capteurs et des applications qui répondent à de nouveaux impératifs de sécurité, d’environnement ou de services. Le concept du port connecté révolutionne la gestion portuaire mais aussi l’expérience client.
Le Hackathon des ports: Comment rendre une escale attractive?
Lors du nautic 2019, l’Union des Villes Portuaires d’Occitanie (UVPO), l’agence de développement économique régional (AD’OCC) et le campus des métiers du nautisme Occitanie (Nauti Campus); ont décidés de mettre en place un hackathon des ports de plaisance. Ce hackathon est un format innovant d’une journée « d’idéation » ayant pour objectif de faire émerger des propositions inédites à mettre en œuvre dans les ports de plaisance de demain. Lors de cette journée organisée au lycée des métiers du nautisme de Canet en Roussillon, 5 équipes de 6 personnes ont relevées le défit! Chaque équipe était composée d’un représentant des ports Français ou Catalan, d’un plaisancier, d’un professionnel du nautisme, d’un étudiant en urbanisme ou tourisme, d’un représentant des clubs de voile ou de la location, etc. La grande diversité de ces coéquipiers a stimulé les échanges et la créativité des propositions.
Lancement du hackathon
C’est près d’une cinquantaine de personnes qui sont rassemblées pour lancer cette journée d’idéation autour de la thématique de l’escale. La question posée aux 5 équipes était: « comment rendre attractive une escale? ». Les réflexions portant autant sur l’escale fluviale que maritime. En effet l’UVPO regroupe des ports de la façade maritime de l’Occitanie mais aussi des ports fluviaux qui étaient représentés dans les équipes.

Les participants de ce hackathon, tous concernés par la thématique portuaire, viennent de toute la région Occitanie: Port Camargue, Carnon, Sète, Oms, Capestang, Gruissan, Canet, Argelès, etc.
Trois équipes au travail



Les groupes de travail se sont réunis deux heures le matin puis à nouveau l’après-midi avant de venir pitcher sur 3 minutes leurs propositions devant le jury. Le jury de cette journée étant chargé de faire émerger les propositions les plus innovantes. Chaque groupe était accompagné dans les réflexions par l’agence GRAVITY notamment sur la méthodologie propre au format hackathon.

Le jury du Hackathon
Pour former ce jury, là encore la pluralité des compétence a été de mise: le président de l’UVPO, le maire de Canet, le directeur du parc marin, le vise président de la région, la directrice de l’agence AD’OCC, un plaisancier retraité de la DIRECCTE et un représentant du tourisme.
Les pitchs des 5 équipes en lice
Chaque équipe est venu présenter ses propositions au membres du jury pendant 3 minutes avant de répondre à 3 questions du jury. Les réflexions menées furent très intéressantes et variées comme en témoigne cette photo d’un tableau rempli par l’une des équipe en fin de journée.


Comment vont être exploitées ces propositions?
Les propositions qui émergent de cette journée de réflexion seront présentées lors de la prochaine réunion de l’union des villes portuaires d’Occitanie. Elles portent sur l’émergence de la copropriété et la co-navigation, des applications donnant accès aux services du port et du territoire ou encore le développement d’un service de conciergerie. Les nouveaux plaisanciers ayant d’avantage besoin d’un accompagnement à la pratique que les plaisanciers historiques. La connectivité et le développement du numérique dans les ports et en inter portuaire ressort comme un atout incontournable qui répond à une attente forte des nouveaux usagers.
Cette année le salon du littoral s’est tenu au palais des congrès de La Grande Motte après une inauguration par Mme Annick GIRARDIN ministre de la mer. Ce salon permet de faire le point sur les enjeux liés au littoral qu’ils soient environnementaux ou économiques. Ces deux journées s’articulent autour des conférences, des tables rondes thématiques et des rencontres d’affaires BtoSea.

Les thématiques des conférences et tables rondes
Les conférences ont portées sur les modèles énergétiques à développer pour la pêche et les ports de plaisance avec Thierry MEUNIER chef de projet chez EDF; le futur de l’éolien flottant en méditerranée avec Jean Philippe BONNET délégué général RTE ou encore le patrimoine immobilier en zone littoral avec Zoé MAHE directrice plan littoral 21.


Les tables rondes sous l’égide du Parlement de la Mer, ont quant à elles permis des échanges sur les thématiques de l’évolution des ports de demain; le développement économique en zone littoral ou le tourisme sur le littoral d’Occitanie. Le campus des métiers du nautisme était convié, comme l’an dernier, à la table ronde sur le développement économique en zone littoral. L’évolution des services et des technologies liées à la plaisance impliquant un accompagnement par la formation. La montée en compétence des acteurs économiques ne pouvant se faire sans un volet formation pertinent.
Quelle évolution pour les ports de plaisance?
La première table ronde animée par Estelle BRISSET a porté sur l’évolution des ports de plaisance. L’enjeux des ports de demain est de s’adapter aux différentes attentes des usagers, ainsi qu’aux contraintes et nouvelles opportunités d’usages. Sans négliger l’intégration des ports de plaisance dans l’environnement urbain et économique. Elsa Nicol de Wattson Elements a présenté les innovations dans le domaine de la connectivité numérique autour de trois axes: l’environnement, la gestion des usagers et la création d’une communauté de plaisanciers. Les applications via une connexion sans fil permettent aujourd’hui de détecter une place vacante, de gérer la distribution d’eau ou d’électricité, de détecter un incendie ou de révolutionner la relation client en mettant le client en lien avec l’écosystème portuaire.

Serge PALLARES, président de l’UVPO et de l’FFPP a présenté l’évolution en marche dans les ports de plaisance d’Occitanie. Il a présenté les différentes solutions qui ont commencées à être déployées dans les ports d’Occitanie. Avec l’appuie du Parlement de la Mer et de la Direction de la Mer de la Région, l’UVPO met en place un projet structurant pour le territoire. Pour accompagner les transformations vers le port connecté de demain, Serge PALLARES a insisté sur le rôle capital de la formation pour les 3500 salariés de ports de plaisance de la région. La modernisation des ports et le développement économique associé ne pourra se faire sans s’appuyer sur la formation, d’où le rôle du campus des métiers du nautisme qui regroupe les compétences sur la filière du lycée à l’université.
Comment favoriser le développement économique en zone littoral?
Cette seconde table ronde portait sur les atouts du littoral méditerranéen français qui continue d’être une zone porteuse en terme de création d’emplois et d’entreprises dans le domaine des industries nautiques. La question posée c’est comment concilier sur ces territoires les objectifs production de richesses et la croissance bleue ?

Colette CERTOUX a présenté le contexte économique de la filière nautique depuis le début de la crise sanitaire. Avec l’annulation de la plupart des salons nautiques d’automne les professionnels sont obligés de réinventer leur relation client pour rester en contact avec une clientèle qui achetait 70% des bateaux à l’occasion de ces salons. D’autre part, Julie PERSON de Microphyt a présenté les perspectives industrielles sur les molécules à forte valeur ajoutées issues des micro algues. Ces propos venant à la suite de ceux de Serge PALLARES n’ont fait que confirmer les liens du littoral et de la mer avec la formation, la recherche et le développement.

Le campus des métiers du nautisme est le réseau sur lequel la filière dans son ensemble peut s’appuyer. Guillaume PHILIPPE, le directeur opérationnel du campus a présenté les formatons innovantes ouvertes cette année au sein du campus. Le campus est membre du Parlement de la Mer ainsi que de la commission emploi-formation de l’UVPO. Cela a permis de mettre en place un Diplôme Universitaire de gestion portuaire avec l’un des membres fondateur du campus: l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de l’UPVD. Ce diplôme Bac+3 a été conçu pour accompagner la montée en compétence des cadres des ports connectés de demain que ce soit pour les ports de plaisance maritimes ou fluviaux.
Toujours pour accompagner l’évolution des ports, le campus s’associe à l’agence AD’OCC et à l’UVPO pour organiser une journée d’idéation le 15 octobre 2020 afin de faire émerger des propositions innovantes pour les ports de demain.
Le campus ouvre aussi 3 formations complémentaires aux diplômes existants afin de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes bacheliers professionnels. A partir d’enquêtes menées par le campus auprès des industriels de la filière, des contenus inédits de formation ont été identifiés. En s’appuyant sur les plateaux techniques et les ressources humaines du campus, 3 formations ont été crées à la demande des professionnels.

1 formation sur les aménagements en bois des bateaux de plaisance qui est proposée au Lycée Alfred Sauvy de Villelongue dels Monts qui s’adresse aux bac pro menuisier agenceur.

1 formation sur les matériaux composites (drapage et finitions) au lycée des métiers du nautisme Rosa Luxemburg de Canet en Roussillon qui s’adresse aux bac pro plastiques et composites de Canet ou de Pézenas.
Les contenus de ces deux premières formations ont été définis avec les principaux fabricants de catamarans de plaisance implantés en Occitanie: WINDELO–CATANA GROUP et GRAND LARGE YACHTING.

1 formation sur la sellerie nautique et la voilerie au lycée Rosa Luxemburg de Canet en Roussillon qui s’adresse aux Bac Pro matériaux souples de Canet, Perpignan ou Sète. Cette formation ayant été conçue avec les acteurs du secteur comme Delta Voiles–Vega voiles–Epure entre autres.

Une vingtaine de jeunes du lycée Alfred Sauvy (lycée du bâtiment) ont visité les lignes de production des catamarans de la gamme BALI à Canet en Roussillon. Ces élèves de Bac Pro Menuisiers Agenceurs et de Bac Pro métiers de l’Electricité étaient accueillis sur le chantier CATANA. Ils ont pu se rendre compte de visu que les compétences qui composent leur diplôme sont aussi très recherchées dans la filière nautique. le campus du nautisme organise régulièrement des visites d’entreprises avec des jeunes hors du secteur nautisme. Ces visites ayant pour objectif d’élargir le champ des possibles et d’optimiser l’insertion professionnelle. Les élèves du secteur du bâtiment se rendent ainsi compte que le nautisme local recherche leurs compétences et sollicitent des stages dans ces entreprises qui recrutent.
L’industrie nautique fait appel à des compétences très variées, il est donc indispensable de présenter aux jeunes l’incroyable diversité des métiers du nautisme. C’est le rôle du campus des métiers que de diffuser l’information au sein des établissements de formation dont le cœur de métier est en apparence éloigné du nautisme. Un rapide tour d’horizon sur les formations du campus permet de découvrir ce très large éventail de métiers qui recrutent au sein de la filière de plaisance.
La découpe et la préparation des menuiseries avant le montage
Les menuiseries sont préparées à l’usine que le groupe CATANA possède à Rivesaltes où s’effectue la découpe des différents panneaux et la pose des chants. Suite à une visite comparable à Rivesaltes des liens se sont tissés entre le lycée Sauvy et le site de découpe: des jeunes de ce lycée effectuent leur déjà stage là-bas et s’intègrent parfaitement aux équipes en place.

Pour chaque bateau produit par le groupe, les menuiseries sont regroupées et expédiées sur le site de montage et de pose. C’est ce second type de site que les élèves de Sauvy ont visité à Canet. Ces éléments en bois sont confiés aux équipes chargées du montage et de la pose.
Le montage et la pose des aménagements
La visite a débuté par l’atelier de montage des blocs cabine, salle de bain, ou encore cuisine. Ce montage se fait hors de la coque afin de pouvoir tourner tout autour du bloc puis on passe à la pose dans le bateau avant que celui-ci ne soit ponté.


Les meubles sont eux aussi monté à l’extérieure de la coque du bateau avant d’être posées à leur emplacement définitif.

Les équipes chargées du montage ont aussi à leur disposition des machines traditionnelles de menuiserie que ces jeunes Bac Pro connaissent bien. Cela permet d’effectuer les petites retouches ou ajustements personnalisés.


Le câblage des équipements électriques en parallèle de la pose des aménagements
Les Bac Pro Métiers de l’Electricité ont pu observer l’installation dans la coque des bateaux des différents circuits électriques. Que ce soit les circuits entre le stockage et la production d’énergie électrique ou encore les circuits liés au confort et à l’éclairage par exemple. Ces catamarans de près de 17m de long sur presque 9m de large possèdent de très nombreux équipements électriques: réfrigérateur, congélateur, éclairage, climatisation, électronique, communications, etc. Ces quelques vues de l’intérieur du catamaran permettent de mesurer la complexité du câblage à mettre en place lors de la construction.

Depuis la plateforme où sont stockées les différentes pièces à installer dans le bateau, les jeunes ont observé la pose de ces différents circuits électriques. Ils sont beaucoup plus accoutumés à officier dans le bâtiment mais peuvent, avec cette visite, constater que leurs compétences sont aussi recherchées pour la construction d’un bateau de plaisance.


Les perspectives ouvertes par cette visite
En plus de sensibiliser ces jeunes Bac Pro du bâtiment sur les opportunités qui leur tendent les bras dans la filière nautique, cette visite a permis de renforcer les liens entre l’établissement scolaire et l’entreprise. En effet des échanges sur les contenus de formation et la mise en place prochaine de formations complémentaires en aménagement des bateaux ont permis de programmer d’autres rencontres entre les enseignants et le responsable des menuiseries.
