L’industrie nautique maritime et fluviale recrute en Occitanie.Dans le contexte sanitaire actuel la filière nautique fait preuve de résilience: elle continue à recruter des hommes et des femmes pour construire, équiper et entretenir les bateaux de plaisance. En Occitanie c’est près de 11000 emplois directes( chiffre AGEFOS PME-CCI) dans le nautisme maritime et fluvial: construction, vente et négoce, maintenance, personnels des ports de plaisance, pour ne citer que les principaux. Ces offres d’emploi sont des opportunités de reconversion pour les demandeurs d’emploi mais aussi des débouchés locaux à des formations porteuses d’emploi pour les scolaires.
Qui recrute en Occitanie?
Le campus du nautisme reçoit régulièrement les offres d’emploi des entreprises partenaires que ce soit en plaisance maritime ou fluviale. les entreprises de construction recherchent des profils et des niveaux de compétence très variés. Aujourd’hui une part majoritaire des emplois de la filière concerne les niveaux employé et ouvrier mais les besoins évoluent avec la montée en technicité des bateaux de plaisance. L’industrie nautique recherche de plus en plus de personnels sur les cadres: commerciaux, concepteurs, responsable de communication, responsable d’atelier par exemple. La vente à l’exportation (76% de la production en France en 2019) requière des compétences en langue étrangère pour les commerciaux mais aussi pour les équipes qui assurent la prise en main ou le SAV.
Les grand chantiers
Les chantiers comme Windelo catamarans, Outremer Yachting ou Catana-Bali recrutent du niveau le plus élevé pour la conception et les bureaux d’étude aux qualifications de base pour la construction en composites, électricité ou menuiserie.
concepteur finisseur menuisier électricien
Les grands chantiers de construction de catamarans de croisière que nous avons en Occitanie de Canet en Roussillon à La Grande Motte recherchent actuellement et les offres sont consultables en temps réel sur les lien suivants:
vous pouvez aussi postuler directement dans le groupe CATANA pour des postes liés aux composites ou à la menuiserie.



Voici une courte vidéo qui permet de faire un tour d’horizon des métiers impliqués dans la construction d’un bateau de plaisance comme on en produit plusieurs dizaines par an dans les chantier précités. Ces chantiers recrutent des stratifieurs, des électriciens, des menuisiers, des mécaniciens, des commerciaux, des techniciens supérieurs, des ingénieurs, des architectes,…
En dehors de la région Occitanie, d’autres acteurs de la construction de plaisance recrutent: les chantiers Bénéteau, Jeanneau ou Amel sur la côte atlantique.



Les entreprises de voilerie et sellerie nautique
Mais les constructeurs ne sont pas les seuls à recruter, il y a aussi tout un réseau de petites entreprises qui assurent l’entretient, la pose d’équipements ou le gréement. L’activité est variée, elle demande de l’application, de savoir utiliser les différentes machines à coudre, de prendre des mesures sur les bateaux et si possible, de posséder une expérience de plaisancier.
- NV Equipment en sellerie nautique
- DELTA VOILES en voilerie
- Vega Voiles au Grau du Roi
- Agréement à port Camargue
- Atelier gréement à Canet
- BLR voilerie à Leucate
- AS Yachting à Agde






Les entreprises de maintenance nautique et du négoce
Dans notre région la « mécanique bateau » est un secteur où les besoins de recrutement croissent car les bateaux de plaisance sont de plus en plus grands et de plus en plus équipés. La maintenance de ces bateaux fait appel à des compétences en mécanique, électricité, électronique, hydraulique, froid et clim, etc. C’est donc des profils très variés et polyvalents qui sont recherchés. de belles opportunités de reconversion vers la filière nautique. A ceci s’ajoute un pyramide des âges qui fait que 20% des employés expérimentés vont partir en retraite dans les 5 ans à venir.
- Ettore Yachting à Port Camargue
- Azure boat services à Canet
- Tout pour le bateau à Gruissan
- Alliance nautique 66 à Canet
- Marine center à St Cyprien et Agde
- Le grand large à Agde




Le nautisme fluvial
La région Occitanie possède environ 240 km de façade maritime mais aussi autant de voies navigables (canal du midi, du Rhône à Sète, de la Robine, etc). Les entreprises nautiques implantées sur ces canaux pratiquent essentiellement de la location de coches de plaisance avec un forte majorité de clientèle étrangère aisée. Ces entreprises sont des groupes nationaux et internationaux qui louent des bateaux à travers toute l’Europe, les opportunités de carrière ne sont donc pas à négliger. Les offres d’emploi concernent surtout la maintenance (mécanique, électricité, composites, plomberie) ou la partie commerciale et relation client.




Au delà des périodes de confinement où la navigation de plaisance est interdite, la crise sanitaire a provoqué l’annulation des salons nautiques. Néanmoins le bateau reste un fantastique outil de liberté qui garanti dans une certaine mesure la distanciation physique. Durant l’été 2020 les plaisanciers sont sortis en mer pour profiter de la nature et de la liberté retrouvés.
Que c’est il passé pendant le confinement?
Les entreprises n’ont pu vendre ou louer des bateaux bien entendu mais la maintenance et la construction des navires de plaisance se sont poursuivis. Les clients ont fait entretenir leur bateau en prévision des jours meilleurs et les entreprise ont pu se concentrer sur cette activité dès que le transport des pièces de rechange a repris. Certaines mesures d’aide économique ont permis d’attendre le déconfinement en aidant à supporter les charges. La location fluviale, coupée de sa clientèle historique étrangère, a beaucoup souffert par manque de réservations. Les constructeurs ont repris la production rapidement et les secteurs de la maintenance, de la voilerie et autre ont repris.
atelier bali chantier catana
Et ensuite, entre le printemps et l’automne?
La reprise a été très forte du fait de cette envie très forte d’aller en mer pour les plaisanciers. Certaines ventes qui n’avaient pu se faire pendant le confinement, notamment pour les petites embarcations, se sont reportées au printemps.
Pour les plus grosses unités, l’annulation des salons où près des 2/3 des ventes annuelles sont réalisées a eu de lourdes conséquences. Les constructeurs ont du réinventer leur relation client. Des mini-salons VIP, des visites virtuelles et certainement au printemps prochain un salon nautique de paris virtuel: le virtual nautic organisé par la fédération des industries nautiques.
la saison estivale a été plutôt bonne dans les ports de plaisance qui ont bénéficiés de ces mouvements de bateaux de plaisance. pour les mêmes raisons, les vendeurs d’équipement ont reportés la plus grosse partie de leurs ventes du printemps sur l’été. Les entreprises positionnées sur la sellerie nautique ou la voilerie ont elles aussi travaillé cet été. Globalement, les professionnels de la filière nautique ont plutôt bien passé la crise sanitaire et ont su s’adapter. Pour le moment en tout cas, car des inquiétudes persistent sur le moyen et le long terme.
Quel est le bilan de cette année chaotique?
le nautisme fluvial a réussi à capter une nouvelle clientèle hexagonale amoureuse de calme et de liberté. la société Le Boat interrogée par le figaronautisme, indiquait au printemps un afflux de nouveaux clients qui se sont rendu compte que ce type de navigation est accessible à tous puisque sans permis. Des mesures particulières sont prises lors de la prise en main du bateau notamment mais ces nouveaux clients découvrent un mode de vacance proche et malgré tout dépaysant!
Interviewé par Nicolas Venance d’Actunautique.com, Olivier Poncin de Catana Group tire le bilan de 2020.
Toujours sur le site actunautique.com, Eric Tordjmann d’Alliance Nautique 66 tire le bilan pour la concession Jeanneau de Canet en Roussillon.
Une année qui va rester dans les annales! Une saison surprenante avec des ventes qui sont revenues quasi à la normale au mois de Mai après le déconfinement. La surprise vient de nouveaux clients qui sont venus au nautisme et à la plaisance. La frustration engendrée par la crise sanitaire a provoqué l’arrivée d’une nouvelle clientèle plus jeune ce qui est encourageant pour l’avenir de la filière. Le nautisme comme porte de sortie et l’occasion de profiter de la grande nature en famille.
Alors qu’il était jusqu’à présent impensable de passer une année sans salon nautique, il a fallut se réinventé et créer l’évènement. Dans les années qui viennent la relation client dans le nautisme va profondément se transformer: salons et visites virtuelles, essais VIP, etc.
Pourquoi cette formation?
Le campus des métiers du nautisme Occitanie est membre de la commission emploi-formation de l’Union des villes Portuaires d’Occitanie. Dans le cadre des travaux de cette commission, il est apparu que les ports de plaisance avaient besoin de monter en compétence leurs personnels afin de relever les défis liés aux ports de demain. Le campus avait aussi pointé cette problématique sur la base des échanges avec les dirigeants des capitaineries rencontrés ces derniers mois.
L’évolution des ports de plaisance maritimes et fluviaux
Les ports de plaisance d’Occitanie ont été aménagés, pour la plus-part lors de la mission Racine initiée au milieu des années 60. La mission Racine ou « Mission Interministérielle d’Aménagement Touristique du Littoral du Languedoc-Roussillon » a été créée en juin 1963 sous l’impulsion du Général de Gaulle afin de donner à la côte méditerranéenne française un pôle touristique susceptible d’attirer et de fixer les touristes.
Aujourd’hui ces mêmes ports de plaisance sont en pleine mutation: le port est tout sauf un parking à bateau! Le plaisancier recherche des escales thématiques (bio diversité, gastronomie, culture); un réseau de services (conciergerie nautique, application smart phone, accès au réseau de transport); ou encore un regroupement par typologie de plaisancier (navigants, location à quai, en escale technique). Les ports fluviaux sont aussi confrontés à l’arrivée des nouvelles technologies et des nouveaux usages.
Image Boat Industrie Image APPB
A qui s’adresse ce Diplôme Universitaire?
Le DU de Gestion des Ports de Plaisance est une formation continue au niveau bac+3 qui s’adresse principalement aux personnels des ports de plaisance qui souhaitent monter en compétence mais aussi aux demandeurs d’emploi qui envisagent de postuler dans un port de plaisance. Les unités d’enseignement de cette formation portée par l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de l’université de Perpignan, portent sur la connaissance de l’environnement, la réglementation, le management, la sécurité, la transformation digitale ou la communication.
Qui sont les formateurs de ce DU G2PNE?
L’université de Corte en Corse avec l’Union des Ports de Plaisance de Corse (UPPC) avait monté une formation dans le même esprit il y a quelques années. Nous avons retenu l’approche pluridisciplinaire et pragmatique de cette formation en s’adaptant aux spécificités des ports de plaisance d’Occitanie qu’ils soient maritime ou fluviaux. En effet, nous avons intégré la dimension fluviale de la plaisance régionale.
Les formateurs sont des cadres portuaires membres de l’UVPO; des juristes; des scientifiques de l’UPVD ou du Parc Naturel Marin du Golf du Lion, des enseignants de l’IAE ou des membres du Pôle Mer méditerranée. Les contenus de cette formation sont à l’image des formateurs mobilisés: pragmatiques et experts de leur domaine.
Cette formation comporte environ 200h réparties sur la période hivernale où l’activité des ports de plaisance est moindre; au rythme de 1 semaine par mois.
Demain, un port de plaisance ressemblera à quoi?

La mutation des ports de plaisance est dictée par les évolutions technologiques et environnementales, le renouvellement de la clientèle historique et les interactions avec le territoire. Les bateaux comme les ports sont de plus en plus connectés: le numérique permet d’automatiser de plus en plus de tâches liées à la surveillance, la gestion de l’énergie ou la sécurité. Cela permet aux ports d’affecter les personnels sur des activités à plus haute valeur ajoutée et de diversifier leur offre de services. C’est dans cette optique qu’ont été conçues les solutions Nauticspot ou FALCO par exemple.
Et le plaisancier demain?
Pour le plaisancier aussi le numérique change tout: des applications donnent accès à distance à des services techniques ou touristiques. la surveillance et la sécurisation du bateau peut se faire à distance alors qu’une majorité de plaisancier habite à plus de 200 km de son bateau. La réservation de services, la surveillance des batteries, de la présence d’eau à bord peuvent se faire en ligne. C’est ce que propose les applications développées par nauticoncept ou Garmin (active-captain) par exemple.
La co-navigation ou la location c’est à dire l’utilisation partagée d’un bateau de plaisance se développent auprès d’une nouvelle clientèle qui privilégie l’usage plutôt que la propriété. C’est ce que propose des sites rassemblant une communauté de plaisanciers: Naviguer malin ou Clic and boat. Des particuliers y louent leur bateau pour la navigation ou à quai.
Les navires de plaisance sont de plus en plus grands et richement équipés: les ports sont sollicités pour offrir de nouveaux services jusque là réservés à la grande plaisance. La mobilité augmentée des équipages, des lieux d’échange et de travail, des moyens de communication hight tech, une gestion éco-responsable de l’énergie et de l’eau, etc.
Ces nouveaux usagers des ports de plaisance et les nouveaux usages de la plaisance impliquent une restructuration en profondeur des ports. Et par conséquence une formation des personnels sur de nouvelles compétences. C’est l’objectif de ce Diplôme Universitaire de Gestion des Ports de Plaisance Nautisme fluvial et Environnemental: DU G2PNE.

La construction des navires de plaisance a longtemps reposé sur des compétences de base correspondant à un niveau Bac ou moins. Aujourd’hui les technologies mises en œuvre, les impératifs de productivité, l’industrialisation en général sont en train de bousculer les choses. Les groupes français, qui sont les principaux constructeurs de plaisance au monde, ont tous engagé une rationalisation de la production. Les méthodes basées sur la qualité et son contrôle, venant d’autres secteurs industriels comme l’automobile par exemple, se généralisent dans la filière nautique. C’est le cas par exemple chez Bénéteau, Jeanneau, Foutaine-Pajot, Grand Large Yachting ou Catana Group. Voici une vidéo qui reprend les différentes étapes de la conception à la mise à l’eau d’un bateau de plaisance: le Bordeau 60 de CNB (groupe Bénéteau).
Quels sont les métiers qui assurent la conception des bateaux de plaisance?
Les bureaux d’étude des constructeurs de plaisance recrutent des dessinateurs et des ingénieurs. Le BE est chargé de dessiner les pièces, valider les matériaux, l’ergonomie ou le process d’industrialisation. Cela réclame de la rigueur et d’aimer le travail en équipe.
Quels sont les métiers qui structurent et optimisent la production?
l’industrialisation de la production implique une montée en compétence en composite, en logistique, en électricité ou en menuiserie. les bateaux ont des équipements de plus en plus riches et donc les savoirs faires impliqués dans leur réalisation sont de plus en plus variés. Construire un bateau de plaisance fait appel à de nombreuses expertises.
L’expertise en matériaux composites
la plus part des coques des navires de plaisance sont en matériaux composites or les techniques ont beaucoup évoluées ces dernières années. Pour limiter les risques liés aux produits employés par les opérateurs, pour mieux maîtriser les quantités de produits utilisés et donc le coût et la masse du bateau entre autres. La stratification au contacte a été quasiment abandonnée pour laisser place à l’infusion sou vide. La technique d’infusion est menée par des opérateurs mais préparée en amont et encadrée par des techniciens supérieurs titulaires d’un BTS Euro Plastics et Composites (BTS EPC) en alternance par exemple. l’alternance permet d’équilibrer les périodes d’apprentissage en entreprise et les périodes en centre de formation (Lycée ou CFA).
La généralisation du contrôle qualité pour s’assurer que les pièces fabriquées sont conformes aux préconisations du bureau d’étude est à l’origine du recrutement de profils encore plus élevés. Pour cela, il existe des parcours en alternance d’ingénieur en matériaux composites ou d’expert moulage par exemple.
L’expertise en logistique
Les pièces montées sont un bateau de plaisance lors de sa fabrication sont très nombreuses: de l’ordre de 10000. Il faut donc être certain que les différentes équipes seront approvisionnées régulièrement et donc la logistique en amont est primordiale. Il faut approvisionner les stratifieurs, les menuisiers, les électriciens, les plombiers, les accastilleurs, etc.
L’expertise en menuiserie
Dans un bateau de plaisance on trouve de très nombreuses pièces en bois: les meubles, les planchers, les portes ou les cloisons en autres. Sur un même model, les constructeurs proposent souvent plusieurs essences de bois qui permettent une personnalisation de l’ambiance intérieure du bateau. Des bois claires ou plus sombres, des teintes acajou ou plus modernes. Les menuiseries représentent la partie qui « saute aux yeux » quand on rentre dans un bateau, il est donc très important que la mise en œuvre soit irréprochable! Le menuisier agenceur doit être expert en la matière et passionné par les beaux objets qu’il confectionne. Il existe un Bac Pro de Technicien Menuisier Agenceur (TMA) et le BTS correspondant. Ces compétences d’acquièrent à Villelongue dels Monts, Béziers ou Nîmes en initial mais aussi avec le GRETA en alternance.
La filière nautique maritime et fluviale produit des bateaux de plaisance depuis les années 60. Une écrasante majorité de ces embarcations sont en polyester, c’est à dire en matériaux composites à base de fibre de verre et de résine. Aujourd’hui beaucoup de ces bateaux âgés de plus de 40 ans sont en très mauvais état et ont perdu tout ou partie de leur valeur vénale. Techniquement dépassés, ayant subis les outrages du temps et souvent délaissés par leur propriétaires au fond d’un port ou sur les berges d’une voie navigable. Ces bateaux sont à déconstruire pour ne pas polluer l’environnement tout en recyclant certains de leurs composants.

La Fédération des Industries Nautiques (F I N) a mis en place en 2019 la filière de déconstruction avec l’Association pour la Plaisance Eco Responsable (APER). Cet éco-organisme a pour mission de permettre aux propriétaires de bateaux de plaisance en fin de vie de prendre contact avec un centre de déconstruction agrée.
L’Eco-organisme APER

Le 2 mars 2019, l’APER devient l’éco-organisme officiel de la filière de déconstruction des navire de plaisance. Les coûts de déconstruction (hors transport) sont pris en charge par l’éco-organisme dont l’objectif est de traiter 15 000 à 20 000 bateaux d’ici 2025. A ce jour, la démarche est inédite et l’expérience française est prise en exemple au niveau européen (Projet Boat Digest / Groupe de travail de la DG Mare à la Commission européenne). Les étapes qui permettent la prise en charge du bateau par l’APER sont résumées sur le site. Le propriétaire, muni des papiers du bateau doit télécharger la demande de déconstruction sur le site de l’APER.


Quel site de déconstruction choisir pour son bateau?
Les organismes agrées par l’APER pour déconstruire les bateaux de plaisance sont répartis sur le territoire mais principalement sur les façades maritimes où se trouvent une majorité des bateaux à déconstruire. En région Occitanie, il y a deux organismes agrées: Thubertenvironnement à Elne et EPUR à Montpellier. Le propriétaire du bateau à déconstruire doit assumer le transport vers le centre de déconstruction. Une fois le navire acheminé dans le centre agréé, il n’a plus rien à faire tout est pris en charge par l’APER.
Comment est financée la filière?
L’éco-organisme APER en charge de la gestion du traitement des déchets issus des bateaux de plaisance ou de sport sont financées par une écocontribution obligatoire payée par les metteurs sur le marché sur chaque vente de bateau neuf soumis à l’obligation d’immatriculation en France et par une quote-part du DAFN (droit annuel de francisation et de navigation) reversée par l’Etat à l’éco-organisme.
A ce jour la filière a des difficultés de financement et l’objectif de traiter 20000 bateaux d’ici 2025 risque de ne pas être atteint. Le barème de l’écocontribution, qui varie chaque année est téléchargeable ici.
Quels sont les déchets recyclés à partir d’un bateau de plaisance?
Les matériaux qui sont les plus faciles à recyclés sont les menuiseries, les pièces d’accastillage en inox ou les autres pièces métalliques (moteur, câbles, batteries, etc.).
Certaines pièces d’accastillage repartent dans l’économie circulaire via des sociétés comme captain chercheur près de Perpignan. Les équipements pour les bateaux de plaisance étant particulièrement onéreux, il existe une filière de l’occasion qui a de beaux jours devant elle. Cela concerne aussi bien les bateaux en fin de vie que ceux qui renouvellent leurs équipements.

Les parties en polyester sont les plus délicates à valoriser. Il existe des procédés pour séparer les renforts en fibre de verre de la résine qui formaient ensemble le matériau composite. Cependant cette opération qui repose sur des procédés chimiques est très couteuse et donc le modèle économique est fragile. On peut réutiliser des fibres après simple broyage pour faire des charges dans des bétons ou des supports de barrières de chantier mais les débouchés restent limités. La fibre de verre neuve a aujourd’hui un coût trop faible pour que les industriels utilisant ces fibres se tournent vers la filière de recyclage. Seule le fibre de carbone pourrait être concernée.
Le nautisme ne représente que 4% des matériaux composites à recycler mais la problématique de valorisation reste complexe comme le montre ce guide du recyclage des composites sur le site d’agrobiobase.
Voici une petite vidéo qui propose le processus de recyclage des matériaux composites:
Il existe aussi des structures qui se lancent dans une valorisation originale des bateaux en fin de vie: transformer le bateau hors d’usage en habitat insolite. C’est le cas de la société Bathô qui propose des habitats insolites ou des salles de réunion inédites.


Une fois les aménagements intérieurs revus en fonction de l’utilisation choisie tout est possible!
Les ports de plaisance sont en pleine mutation: renouvellement de la clientèle, des pratiques, des services et des infrastructures. Les ports modernes ont définitivement tournés le dos aux « parkings à bateaux »! Le port de plaisance de demain est un port qui se diversifie dans les usages et les services avec une interaction toujours plus forte avec le territoire. L’objectif est aujourd’hui d’imaginer les conditions d’une synergie entre le port et son territoire.
La révolution numérique est en marche dans les ports de plaisance de demain avec des capteurs et des applications qui répondent à de nouveaux impératifs de sécurité, d’environnement ou de services. Le concept du port connecté révolutionne la gestion portuaire mais aussi l’expérience client.
Le Hackathon des ports: Comment rendre une escale attractive?
Lors du nautic 2019, l’Union des Villes Portuaires d’Occitanie (UVPO), l’agence de développement économique régional (AD’OCC) et le campus des métiers du nautisme Occitanie (Nauti Campus); ont décidés de mettre en place un hackathon des ports de plaisance. Ce hackathon est un format innovant d’une journée « d’idéation » ayant pour objectif de faire émerger des propositions inédites à mettre en œuvre dans les ports de plaisance de demain. Lors de cette journée organisée au lycée des métiers du nautisme de Canet en Roussillon, 5 équipes de 6 personnes ont relevées le défit! Chaque équipe était composée d’un représentant des ports Français ou Catalan, d’un plaisancier, d’un professionnel du nautisme, d’un étudiant en urbanisme ou tourisme, d’un représentant des clubs de voile ou de la location, etc. La grande diversité de ces coéquipiers a stimulé les échanges et la créativité des propositions.
Lancement du hackathon
C’est près d’une cinquantaine de personnes qui sont rassemblées pour lancer cette journée d’idéation autour de la thématique de l’escale. La question posée aux 5 équipes était: « comment rendre attractive une escale? ». Les réflexions portant autant sur l’escale fluviale que maritime. En effet l’UVPO regroupe des ports de la façade maritime de l’Occitanie mais aussi des ports fluviaux qui étaient représentés dans les équipes.

Les participants de ce hackathon, tous concernés par la thématique portuaire, viennent de toute la région Occitanie: Port Camargue, Carnon, Sète, Oms, Capestang, Gruissan, Canet, Argelès, etc.
Trois équipes au travail



Les groupes de travail se sont réunis deux heures le matin puis à nouveau l’après-midi avant de venir pitcher sur 3 minutes leurs propositions devant le jury. Le jury de cette journée étant chargé de faire émerger les propositions les plus innovantes. Chaque groupe était accompagné dans les réflexions par l’agence GRAVITY notamment sur la méthodologie propre au format hackathon.

Le jury du Hackathon
Pour former ce jury, là encore la pluralité des compétence a été de mise: le président de l’UVPO, le maire de Canet, le directeur du parc marin, le vise président de la région, la directrice de l’agence AD’OCC, un plaisancier retraité de la DIRECCTE et un représentant du tourisme.
Les pitchs des 5 équipes en lice
Chaque équipe est venu présenter ses propositions au membres du jury pendant 3 minutes avant de répondre à 3 questions du jury. Les réflexions menées furent très intéressantes et variées comme en témoigne cette photo d’un tableau rempli par l’une des équipe en fin de journée.


Comment vont être exploitées ces propositions?
Les propositions qui émergent de cette journée de réflexion seront présentées lors de la prochaine réunion de l’union des villes portuaires d’Occitanie. Elles portent sur l’émergence de la copropriété et la co-navigation, des applications donnant accès aux services du port et du territoire ou encore le développement d’un service de conciergerie. Les nouveaux plaisanciers ayant d’avantage besoin d’un accompagnement à la pratique que les plaisanciers historiques. La connectivité et le développement du numérique dans les ports et en inter portuaire ressort comme un atout incontournable qui répond à une attente forte des nouveaux usagers.
Cette année le salon du littoral s’est tenu au palais des congrès de La Grande Motte après une inauguration par Mme Annick GIRARDIN ministre de la mer. Ce salon permet de faire le point sur les enjeux liés au littoral qu’ils soient environnementaux ou économiques. Ces deux journées s’articulent autour des conférences, des tables rondes thématiques et des rencontres d’affaires BtoSea.

Les thématiques des conférences et tables rondes
Les conférences ont portées sur les modèles énergétiques à développer pour la pêche et les ports de plaisance avec Thierry MEUNIER chef de projet chez EDF; le futur de l’éolien flottant en méditerranée avec Jean Philippe BONNET délégué général RTE ou encore le patrimoine immobilier en zone littoral avec Zoé MAHE directrice plan littoral 21.


Les tables rondes sous l’égide du Parlement de la Mer, ont quant à elles permis des échanges sur les thématiques de l’évolution des ports de demain; le développement économique en zone littoral ou le tourisme sur le littoral d’Occitanie. Le campus des métiers du nautisme était convié, comme l’an dernier, à la table ronde sur le développement économique en zone littoral. L’évolution des services et des technologies liées à la plaisance impliquant un accompagnement par la formation. La montée en compétence des acteurs économiques ne pouvant se faire sans un volet formation pertinent.
Quelle évolution pour les ports de plaisance?
La première table ronde animée par Estelle BRISSET a porté sur l’évolution des ports de plaisance. L’enjeux des ports de demain est de s’adapter aux différentes attentes des usagers, ainsi qu’aux contraintes et nouvelles opportunités d’usages. Sans négliger l’intégration des ports de plaisance dans l’environnement urbain et économique. Elsa Nicol de Wattson Elements a présenté les innovations dans le domaine de la connectivité numérique autour de trois axes: l’environnement, la gestion des usagers et la création d’une communauté de plaisanciers. Les applications via une connexion sans fil permettent aujourd’hui de détecter une place vacante, de gérer la distribution d’eau ou d’électricité, de détecter un incendie ou de révolutionner la relation client en mettant le client en lien avec l’écosystème portuaire.

Serge PALLARES, président de l’UVPO et de l’FFPP a présenté l’évolution en marche dans les ports de plaisance d’Occitanie. Il a présenté les différentes solutions qui ont commencées à être déployées dans les ports d’Occitanie. Avec l’appuie du Parlement de la Mer et de la Direction de la Mer de la Région, l’UVPO met en place un projet structurant pour le territoire. Pour accompagner les transformations vers le port connecté de demain, Serge PALLARES a insisté sur le rôle capital de la formation pour les 3500 salariés de ports de plaisance de la région. La modernisation des ports et le développement économique associé ne pourra se faire sans s’appuyer sur la formation, d’où le rôle du campus des métiers du nautisme qui regroupe les compétences sur la filière du lycée à l’université.
Comment favoriser le développement économique en zone littoral?
Cette seconde table ronde portait sur les atouts du littoral méditerranéen français qui continue d’être une zone porteuse en terme de création d’emplois et d’entreprises dans le domaine des industries nautiques. La question posée c’est comment concilier sur ces territoires les objectifs production de richesses et la croissance bleue ?

Colette CERTOUX a présenté le contexte économique de la filière nautique depuis le début de la crise sanitaire. Avec l’annulation de la plupart des salons nautiques d’automne les professionnels sont obligés de réinventer leur relation client pour rester en contact avec une clientèle qui achetait 70% des bateaux à l’occasion de ces salons. D’autre part, Julie PERSON de Microphyt a présenté les perspectives industrielles sur les molécules à forte valeur ajoutées issues des micro algues. Ces propos venant à la suite de ceux de Serge PALLARES n’ont fait que confirmer les liens du littoral et de la mer avec la formation, la recherche et le développement.

Le campus des métiers du nautisme est le réseau sur lequel la filière dans son ensemble peut s’appuyer. Guillaume PHILIPPE, le directeur opérationnel du campus a présenté les formatons innovantes ouvertes cette année au sein du campus. Le campus est membre du Parlement de la Mer ainsi que de la commission emploi-formation de l’UVPO. Cela a permis de mettre en place un Diplôme Universitaire de gestion portuaire avec l’un des membres fondateur du campus: l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de l’UPVD. Ce diplôme Bac+3 a été conçu pour accompagner la montée en compétence des cadres des ports connectés de demain que ce soit pour les ports de plaisance maritimes ou fluviaux.
Toujours pour accompagner l’évolution des ports, le campus s’associe à l’agence AD’OCC et à l’UVPO pour organiser une journée d’idéation le 15 octobre 2020 afin de faire émerger des propositions innovantes pour les ports de demain.
Le campus ouvre aussi 3 formations complémentaires aux diplômes existants afin de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes bacheliers professionnels. A partir d’enquêtes menées par le campus auprès des industriels de la filière, des contenus inédits de formation ont été identifiés. En s’appuyant sur les plateaux techniques et les ressources humaines du campus, 3 formations ont été crées à la demande des professionnels.

1 formation sur les aménagements en bois des bateaux de plaisance qui est proposée au Lycée Alfred Sauvy de Villelongue dels Monts qui s’adresse aux bac pro menuisier agenceur.

1 formation sur les matériaux composites (drapage et finitions) au lycée des métiers du nautisme Rosa Luxemburg de Canet en Roussillon qui s’adresse aux bac pro plastiques et composites de Canet ou de Pézenas.
Les contenus de ces deux premières formations ont été définis avec les principaux fabricants de catamarans de plaisance implantés en Occitanie: WINDELO–CATANA GROUP et GRAND LARGE YACHTING.

1 formation sur la sellerie nautique et la voilerie au lycée Rosa Luxemburg de Canet en Roussillon qui s’adresse aux Bac Pro matériaux souples de Canet, Perpignan ou Sète. Cette formation ayant été conçue avec les acteurs du secteur comme Delta Voiles–Vega voiles–Epure entre autres.

Une vingtaine de jeunes du lycée Alfred Sauvy (lycée du bâtiment) ont visité les lignes de production des catamarans de la gamme BALI à Canet en Roussillon. Ces élèves de Bac Pro Menuisiers Agenceurs et de Bac Pro métiers de l’Electricité étaient accueillis sur le chantier CATANA. Ils ont pu se rendre compte de visu que les compétences qui composent leur diplôme sont aussi très recherchées dans la filière nautique. le campus du nautisme organise régulièrement des visites d’entreprises avec des jeunes hors du secteur nautisme. Ces visites ayant pour objectif d’élargir le champ des possibles et d’optimiser l’insertion professionnelle. Les élèves du secteur du bâtiment se rendent ainsi compte que le nautisme local recherche leurs compétences et sollicitent des stages dans ces entreprises qui recrutent.
L’industrie nautique fait appel à des compétences très variées, il est donc indispensable de présenter aux jeunes l’incroyable diversité des métiers du nautisme. C’est le rôle du campus des métiers que de diffuser l’information au sein des établissements de formation dont le cœur de métier est en apparence éloigné du nautisme. Un rapide tour d’horizon sur les formations du campus permet de découvrir ce très large éventail de métiers qui recrutent au sein de la filière de plaisance.
La découpe et la préparation des menuiseries avant le montage
Les menuiseries sont préparées à l’usine que le groupe CATANA possède à Rivesaltes où s’effectue la découpe des différents panneaux et la pose des chants. Suite à une visite comparable à Rivesaltes des liens se sont tissés entre le lycée Sauvy et le site de découpe: des jeunes de ce lycée effectuent leur déjà stage là-bas et s’intègrent parfaitement aux équipes en place.

Pour chaque bateau produit par le groupe, les menuiseries sont regroupées et expédiées sur le site de montage et de pose. C’est ce second type de site que les élèves de Sauvy ont visité à Canet. Ces éléments en bois sont confiés aux équipes chargées du montage et de la pose.
Le montage et la pose des aménagements
La visite a débuté par l’atelier de montage des blocs cabine, salle de bain, ou encore cuisine. Ce montage se fait hors de la coque afin de pouvoir tourner tout autour du bloc puis on passe à la pose dans le bateau avant que celui-ci ne soit ponté.


Les meubles sont eux aussi monté à l’extérieure de la coque du bateau avant d’être posées à leur emplacement définitif.

Les équipes chargées du montage ont aussi à leur disposition des machines traditionnelles de menuiserie que ces jeunes Bac Pro connaissent bien. Cela permet d’effectuer les petites retouches ou ajustements personnalisés.


Le câblage des équipements électriques en parallèle de la pose des aménagements
Les Bac Pro Métiers de l’Electricité ont pu observer l’installation dans la coque des bateaux des différents circuits électriques. Que ce soit les circuits entre le stockage et la production d’énergie électrique ou encore les circuits liés au confort et à l’éclairage par exemple. Ces catamarans de près de 17m de long sur presque 9m de large possèdent de très nombreux équipements électriques: réfrigérateur, congélateur, éclairage, climatisation, électronique, communications, etc. Ces quelques vues de l’intérieur du catamaran permettent de mesurer la complexité du câblage à mettre en place lors de la construction.

Depuis la plateforme où sont stockées les différentes pièces à installer dans le bateau, les jeunes ont observé la pose de ces différents circuits électriques. Ils sont beaucoup plus accoutumés à officier dans le bâtiment mais peuvent, avec cette visite, constater que leurs compétences sont aussi recherchées pour la construction d’un bateau de plaisance.


Les perspectives ouvertes par cette visite
En plus de sensibiliser ces jeunes Bac Pro du bâtiment sur les opportunités qui leur tendent les bras dans la filière nautique, cette visite a permis de renforcer les liens entre l’établissement scolaire et l’entreprise. En effet des échanges sur les contenus de formation et la mise en place prochaine de formations complémentaires en aménagement des bateaux ont permis de programmer d’autres rencontres entre les enseignants et le responsable des menuiseries.

Le Kit mis à disposition par le Parlement de la Mer
Le Parlement de la mer a lancé l’action « faisons des MerVeilles » pour sensibiliser les citoyens d’Occitanie à la préservation de notre littoral. Notamment à travers le ramassage des déchets aux abords directes du trait de côte. Le Campus des Métiers du Nautisme a signé la charte d’engagement de cette opération et s’est doté de kits de ramassage comportant des sacs en toile à l’effigie du Parlement de la Mer, des gants et des pesons pour mesurer la masse de déchets collectés.

Le ramassage par les élèves
A l’occasion des sorties d’intégration des élèves de seconde du lycée des métiers du nautisme (Rosa Luxemburg) plusieurs actions de ramassage des déchets sur le littoral ont été menées. Les jeunes de seconde Bac Pro plasturgie, de seconde CAP Réparation des Embarcations de Plaisance, de seconde Bac Pro Maintenance Nautique ont pris part à des actions de collecte des déchets aux abords du port de Canet en Roussillon. Ce ramassage s’est déroulé en deux phases: une phase strictement terrestre sur les plages nord et sud du port et une phase aquatique le long des digues.
La phase terrestre
Sur les plages et aux abords des plages de Canet sont disposées de nombreuses poubelles et des engins circulent en saison pour nettoyer le sable. Ces dispositions ont prouvées leur efficacité puisque très peut de déchets ont été récoltés lors de cette phase terrestre. Les déchets sont régulièrement collectés et le public qui fréquente ces plages respecte globalement une attitude éco-responsable. Par contre sur le littoral plus éloigné de la partie urbanisée de la commune comme l’embouchure de la Têt la quantité de déchets charriés par le fleuve côtier est impressionnante! Sur cette zone le ramassage a été particulièrement « fructueux »! Or tous les déchets charriés par le fleuve se retrouve en mer. Il était donc important d’aller jeter un coup d’œil sous l’eau.
La phase aquatique
Ayant décidé de pousser plus loin la collecte des déchets, les jeunes du lycée et leurs enseignants ont décidé de s’aventurer sur les premiers mètres immergés de notre littoral et là le bilan n’est plus le même. Equipés de gilets et de kayaks fabriqués dans les sections composites du lycée, les élèves ont plongés.



Là où un nettoyage régulier comme celui des plages n’est pas possible, on retrouve de trop nombreux déchets. Poussés par les courants des morceaux de bois, des lunettes de plongée, des canettes et autres se retrouvent plaqués sur le sable au pied des digues. Les élèves de CAP Réparation et Entretient des Embarcations de Plaisance (REEP) ont donc plongé en apnée pour ramasser un maximum de ces déchets. Ils ont remonté environ 15kg de déchets variés.



La mer n’est pas une poubelle! Ce cri d’alarme de nos jeunes les a poussé à mettre en place une exposition dans le hall du lycée sur l’ensemble des déchets qui échappent au premier regard puisqu’ils sont immergés.
L’exposition de sensibilisation dans le hall du lycée
Après avoir pesé les déchets récoltés aux abords sous-marins des digues du port, les jeunes ont catégorisé ces déchets et mis sur pied une exposition temporaire. Cette exposition visible pendant le mois d’octobre 2020 a été mise en place avec Nicolas DASSET enseignant et référent développement durable du lycée de Canet. Elle rassemble des images prise en immersion, des images des pesées réalisées et la grande diversité des déchets découverts. En effet, nous pensons tous aux plastiques qui sont bien présents mais il y a aussi beaucoup d’autres déchets. Des contenants de boisson en verre ou en aluminium, des grilles métalliques, du bois, des chaussures, etc. C’est près de 15kg de déchets de toute nature qui ont été récoltés!




Chaque jour la quasi totalité des 1350 élèves du lycée passent par ce hall et c’est l’occasion pour chacun de prendre connaissance de l’action éco-responsable de leurs camarades et certainement de prendre conscience de l’impacte de l’activité humaine sur ce milieu maritime fragile.
Mardi 15 Septembre l’équipage du lycée professionnel Rosa Luxemburg (tous les élèves 2des Bac Pro et CAP ainsi que leurs enseignants) a jeté l’ancre à l’amphi pour la 1ère représentation de Théâtre Forum avec la compagnie Etincelle.

Cette représentation de théâtre forum fait suite à l’accueil de rentrée sur 2 jours des classes des sections professionnelles durant lesquels les équipes pédagogiques ont pris le temps de rencontrer chaque élève avec un regard bienveillant : livrets d’accueils, questionnaires, entretiens et rallye du nautisme au cœur du port de Canet.
Cette action s’inscrit dans un dispositif s’étalant sur l’année scolaire ayant pour objet d’accompagner et d’optimiser l’entrée de ces jeunes en section professionnelle des métiers du nautisme.

Les 4 comédiens ont présenté des saynètes inspirées de situations réelles mettant en situation des élèves et les adultes d’un établissement scolaire, dont la fin semble déjà écrite… Le format Théâtre Forum a prouvé aux élèves qu’ils pouvaient agir et devenir acteur de leur formation.
Les jeunes formulent des propositions et montent sur scène pour les jouer avec les comédiens.
l’un des comédiens jouant le rôle de facilitateur en interpellant le public pour qu’il exprime son ressenti et propose des alternatives au déroulé de la scène qu’ils viennent de voir

Les jeunes de seconde Bac Pro et CAP qui composent le public réagissent à l’issue de la saynète jouée par les comédiens et proposent un déroulé alternatif pour que ces échanges intergénérationnels leur soient plus favorables


Certains élèves montent alors sur scène pour rejouer la saynète avec un comédien devant l’ensemble de leurs camarades. C’est l’occasion d’exprimer de vive voix leurs attentes vis à vis de la communauté éducative.
Un formidable espace de parole a été ainsi ouvert : en vrac des réactions d’élèves illustrant la qualité des échanges : «c’est pas le bonheur qui va remplir mon assiette », « je ne veux pas être jugé(e) » , « je veux être fièr(e) de ce que je fais, je crée », « c’est cool de faire ce que l’on aime », « le COP ou le prof me rabaisse », « j’ai déjà la liberté, ma mère s’en fout », « une coloc avec des gens qui s’intéressent à moi », « en 3ème on nous prend pour des enfants pas instruits »…
Lors du débriefing à chaud avec quelques jeunes des différentes sections professionnelles concernées (Maintenance Nautique, Plastique et Composites, Sellerie Nautique), le Directeur Opérationnel du Campus du Nautisme, Mme CHEUTIN Inspectrice, des enseignants et Mme GRASSAUD Référente Vie Lycéenne un mot a été demandé à toutes et tous pour clore cette après-midi :
Dialogue, échange, participation, volonté, complicité, enrichissement, encouragement, confiance, nouveauté, amitié, plaisir, soutien, jeu.
Quelle joie immense ! Hâte d’être à la prochaine escale du dispositif « à l’abordage de mon lycée »!
Guillaume PHILIPPE