Avec le soutien de l’agence Erasmus, le consortium porté par le Nauti Campus Occitanie a noué un partenariat avec le Centre de Référence National (RCN) nautique espagnol: le Centre de la Mar situé à Mahon sur l’île de Minorque. Le CRN est un centre public d’innovation et d’expérimentation au service des centres de formation professionnelle nautiques en Espagne. Pour répondre à l’évolution de la demande de qualifications le Centre de la Mar met en œuvre des actions à caractère innovantes, expérimentales et de formation dans le domaine de la formation aux métiers de la plaisance.


Quel est le rôle du Centre de Référence National du Nautisme?
Le CRN Nautica est un centre de formation public chargé d’accompagner l’ensemble des centres de formation aux métiers du nautisme pour créer des ressources didactiques, expérimenter, innover et référencer les besoins de compétence de la filière.
Le CRN réalise des supports pédagogiques dédiés mis à disposition des autres établissements via des fiches spécifiques téléchargeables.



Il réalise aussi des fiches métiers en s’appuyant sur les besoins en compétences des entreprises partenaires comme cette fiche dédiée à la sellerie nautique. Il présente l’offre de formation aux différents publics: formation initiale et continue.
Bien entendu le Centre de la Mar est centre de formation aux métiers du nautisme: maintenance nautique, menuiserie d’agencement, sellerie nautique, composites, électricité…



Avec les enseignants du centre nous avons visité tous les plateaux techniques et les supports didactiques.



Un grand merci à Lara, Juan, Ruben et Jordi pour leur disponibilité et leur accueil!
C’est dans le cadre d’Erasmus que nous avons noué ce partenariat.
Quels sont les objectifs de ce partenariat ?
Les objectifs sont doubles:
- Développer les mobilités internationales des apprenants et des enseignants.
- Développer les échanges pédagogiques et didactiques au sein de l’Euro-région



Depuis 2022 le Nauti Campus Occitanie est habilité comme consortium de mobilités Erasmus et coordonne des mobilités pour les apprenants et les enseignants. Ces mobilités s’appuient sur des partenariats avec les centres de formation nautiques et les entreprises de la Costa Brava et des Iles Baléares. Les mobilités internationales sont des période d’apprentissage de courte durée (4 semaines), des stages d’observation (en centre de formation ou en entreprise) et des voyages préparatoires.
Les périodes d’apprentissage de courte durée
Des élèves du Nauti Campus Occitanie effectuent chaque année des période de formation en milieu professionnel (PFMP) à l’international qui compte pour leur examen. Symétriquement, les centre de formation espagnols envoient des jeunes dans les entreprises françaises. Cette année ce sont des jeunes du CIFP l’EMBAT situé à Palma de Majorque et du Centre de la Mar de Mahon qui sont venus sur travailler sur le pôle nautique de Canet en Roussillon.



Les mobilités des enseignants
Les enseignants des centres de formation des Iles Baléares sont venus visiter nos centres de formation et symétriquement pour les enseignants du Nauti Campus Occitanie. Ces échanges permettent d’échanger sur les bonnes pratiques, les supports pédagogiques, les besoins en compétences…



Mais aussi de mettre en relation et de partager les partenariats avec les entreprises locales de la filière pour préparer les mobilités internationales des élèves. l’introduction dans l’entreprise par le partenaire local est un atout considérable qui optimise les mobilités d’apprentissage des élèves.



Ce partenariat international entre acteurs de la formation permet aussi d’échanger sur la pédagogie et les besoins en compétences.
Les échanges pédagogiques et didactiques
La visite croisée des centres de formation et les journées passées ensemble permettent des échanges de bonnes pratiques et d’observer les supports pédagogiques utilisés par les uns et les autres. Cela permet aussi d’identifier les points communs et les spécificités des différents sites économiques nautiques.



Chacun questionne ses pratiques et ses objectifs pour former au mieux les apprenants
Mais cela permet aussi des échanges informels tout aussi fructueux!
apprendre à se connaître c’est aussi partager des moments de détente.


Nous souhaitons de part et d’autre renforcer ce partenariat et développer les échanges pédagogiques internationaux sous la tutelle de nos corps d’inspection respectifs.
La première cérémonie de remise du label Académie de la Mer a eu lieu à l’Observatoire Océanologique de Banyuls. Les écoles, collèges et lycées des Pyrénées Orientales labélisés ont pu expliquer pourquoi ils avaient candidaté à travers le témoignage de nombreux élèves. Les représentants de la Région Occitanie, de la Direction Inter-Régionale de le Mer, des ports d’Occitanie, des collectivités étaient aussi présents à la cérémonie.
Un label innovant et unanimement salué
Ce label a été créé l’an dernier par Mme la rectrice de la Région Académique Occitanie pour valoriser les écoles, collèges et lycées qui mettent en place des actions en lien avec la mer. Le label Académie de la Mer vise à sensibiliser, former et éduquer les élèves aux enjeux économiques et écologiques de la mer.

Tous les établissements du primaire et du secondaire peuvent candidater à ce label Académie de la Mer.
Des actions comme les aires marines éducatives, les ateliers BIMer, les visites d’entreprises, les conférences de professionnels ou les formations sont des critères déterminants pour obtenir ce label.

Une cérémonie dans un lieu emblématique
La cérémonie s’est tenue au cœur de l’observatoire de Banyuls: lieu emblématique pour les enjeux écologiques et économiques liés à la mer.


Fondé en 1882 par le zoologiste français Henri de Lacaze-Duthiers, l’Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer, aussi connu sous le nom historique de « Laboratoire Arago », est placé sous la tutelle conjointe de Sorbonne Université et du Centre National de la Recherche Scientifique. l’Observatoire est un centre d’expérimentation, de formation et de diffusion des connaissances scientifiques accueillant tous les ans de nombreux étudiants et chercheurs du monde entier. Les activités de l’OOB se déclinent en six grandes missions : la recherche, l’observation, la formation, l’accueil, la médiation scientifique, le développement économique.
Une cérémonie, sous la présidence de Mme La Rectrice Carole DRUKER-GODARD .
Cette première cérémonie de remise du label Académie de la Mer a permis de récompenser les écoles, collèges et lycées labélisés dans le département des Pyrénées orientales.
Pour cette occasion, Mme la Rectrice avait conviée des lauréats pour témoigner des actions menées dans le cadre du label.

Une cérémonie qui valorise les actions de 6 écoles, 17 collèges et 8 lycées
Les élèves de l’école primaire de Banyuls ont témoignés de leur engagement d’écocitoyens et des nombreux projets menés en lien avec la mer. Notamment dans le cadre d’une aire marine éducative. Pour ces élèves de primaire, le label représente un cadre dans une démarche de citoyenneté: développement durable et sensibilisation aux métiers qui recrutent sur le territoire.


Les collégiens qui préparent le BIMer au collège Mme de Sévigné, rattaché au Réseau Educatif Prioritaire de Perpignan ont eux aussi témoignés des perspectives professionnelles qu’ils avaient découvert au cours de leur préparation au brevet d’initiation à la mer. Le collège a ainsi, grâce à son atelier BIMer et au travail des équipes, obtenu le label Académie de la Mer au niveau 2.


Le lycée des métiers du nautisme, Rosa Luxemburg, support du Nauti Campus Occitanie a eu l’honneur de recevoir le niveau 3 du label Académie de la mer. Niveau 3 obtenu pour son engagement très large vers les objectifs du label, les actions de sensibilisation et d’information aux métiers, l’évolution de l’offre de formation aux métiers du nautisme et son rôle moteur dans la relation école-entreprise.



Une synergie de tous ces établissements saluée par Mme La Rectrice Carole DRUKER-GODARD et M le Président du Parlement de la Mer, vice président de la Région Occitanie, Didier CODORNIOU.
Mme Anne Laure ARINO, Directrice Académique des Services de l’Education Nationale des PO a elle aussi félicité les élèves et les établissements labélisés. Dans le département, ce label est un atout supplémentaire pour accompagner l’orientation des jeunes vers les métiers qui recrutent sur le territoire.

Cette année encore le consortium du Nauti Campus Occitanie a permis à 12 élèves de 1° Bac Pro d’effectuer leur 4 semaines de PFMP à l’international. Des élèves qui préparent des bacs de maintenance nautique, de menuiserie, de sellerie garnissage et de composites. Tous originaires des lycées Jean Mermoz de Béziers, Alfred Sauvy de Villelongue et Rosa Luxemburg de Canet.



Une mobilité préparée par leurs enseignants en amont lors d’une visite préparatoire et d’un job shadowing.
Des entreprises d’accueil sélectionnées avec soin
Les enseignants de chaque spécialité professionnelle ont sélectionné les entreprises qui accueillent nos jeunes. Ces professeurs valident chaque activité proposée pour que cette mobilité s’intègre parfaitement dans leur référentiel de formation et que cette période formation en milieu professionnel (PFMP) puisse compter pour leur examen final. L’aspect sécurité est aussi au centre des préoccupations: l’élève ne doit travailler qu’avec des machines pour lesquelles il est habilité, les normes de protection individuelle et collective doivent être respectées et les conditions de travail adaptées.



Afin de stabiliser les partenariats avec les entreprises d’accueil nous proposons aussi la signature d’une charte d’accueil qui stipule les droits et obligations des organismes d’envoie et d’accueil. Ce document s’inspire des conventions de stage officielles de l’éducation nationale et contient: les horaires de travail, la désignation d’un tuteur, les polices d’assurance, les procédures en cas d’accident…
Chacun de ces élève est ainsi assuré d’être accueilli dans une entreprise où il va pouvoir monter en compétence dans son domaine professionnel.
Des élèves volontaires et enthousiastes!
Les élèves volontaires sont sélectionnés dans leurs établissements respectif et sont mélangés lors de la mobilité. L’objectif est de favoriser l’autonomie et la mixité avec d’autres jeunes d’autres établissements et d’autres spécialités.


Ces garçons et ces filles ont souvent une petite appréhension à cause de leur niveau linguistique initial mais ils progressent très rapidement grâce à l’immersion totale. En appliquant 1 jeune, 1 entreprise, chacun est obligé de s’appuyer sur ses compétences professionnelles pour échanger avec ses nouveaux collègues de travail et progresse très vite en langue.



Mais il n’y a pas que les aspects professionnels: les enjeux de ces mobilités internationales sont multiples. La majorité de ces jeunes n’étaient jamais parti à l’étranger et encore moins pendant 4 semaines!
La découverte d’un autre pays
En plus du challenge linguistique, c’est aussi l’estime de soit qui est renforcée. Ces jeunes de formation professionnelle prennent confiance dans leurs compétences, leurs aptitude à s’adapter, à vivre en groupe, à assurer le quotidien dans un pays étranger…

S’intégrer dans une équipe à l’étranger: un défi formateur!
Découvrir de nouvelles méthode de travail, de nouvelles valeurs culturelles dans des équipes jeunes et dynamique: une grande source d’épanouissement.
C’est aussi l’occasion de faire le week-end des sorties culturelles et touristiques avec l’enseignants qui les accompagne tout le séjour.


Un grand merci à tous nos partenaires de Palma de Majorque aux Baléares et de Palamos sur la Costa Brava:








A la demande de Tout Pour le Bateau à Gruissan, le Nauti Campus Occitanie s’est mobilisé pour créer une formation à la sécurité sur mesure. Avec le GRETA-CFA de l’Aude et des Pyrénées Orientales, les agents de maintenance sont montés en compétences pour leurs interventions sur le gréement. Le Nauti Campus apporte ainsi une réponse concrète et soutien la filière par la formation conformément la mission qui lui a été confiée par la Région Académique Occitanie et la Région Occitanie.
Le Campus des Métiers et des Qualifications (CMQ): du concret
C’est le travail de terrain, mené au quotidien, qui permet d’apporter des réponses concrètes aux besoins en formation des entreprises de la filière nautique. Après 3 sessions de formation en composites menées pour l’entreprise fluviale Le Boat, mais aussi 3 sessions du Diplôme Universitaire de gestion des ports de plaisance menées à la demande des ports d’Occitanie, le Nauti Campus apporte une nouvelle réponse au besoin de montée en compétences des entreprises.



Le CMQ d’Excellence Nauti Campus Occitanie est chargé de soutenir la filière nautique par la promotion des métiers, la formation et la recherche. C’est donc très naturellement qu’il accompagne les entreprises dans la formation continue de leurs employés. Pour cela le campus s’appuie sur le GRETA-CFA, l’INM by Purple ou la formation continue de l’UPVD en fonction des problématiques et des territoires concernés.
Une réponse structurée aux problématiques de la filière
Pour créer cette nouvelle formation sécurité à destination des interventions sur mâts des voiliers, il y a eu plusieurs étapes. Etapes qui se sont enchainées en 2 mois entre la demande et la fin de formation.
- Appel du chef d’entreprise au Nauti Campus Occitanie pour exprimer le besoin
- Déplacement sur place avec un formateur pour affiner les contenus
- Elaboration d’un devis par le GRETA-CFA et mobilisation des financements OPCO2i
- Réalisation des 3 jours de formation sur place, sur un bateau à flot.



La formation a été menée par un formateur au travail en hauteur qui est plus habitué aux interventions en montagne sur les pylônes des stations de ski. Cependant les règles de sécurité et le matériel sont transférables au nautisme, c’est ce que nous avons fait!
Une formation essentielle pour la sécurité des techniciens
Cette formation « Ascension sur mât en sécurité ». Cette initiative vise à renforcer les compétences des techniciens intervenant sur les mâts des voiliers, un domaine où la maîtrise des procédures de sécurité est primordiale.


Une formation qui a été organisée sur le site, dans les conditions réelles d’intervention des techniciens de Tout Pour le Bateau.
Une approche pragmatique de la formation continue qui a été présentée dans un article du le célèbre site boatindustry.fr que nous remercions vivement.
Le campus : un vecteur de diffusion des innovations
Cette approche pragmatique et agile de l’accompagnement par la formation de la filière par le Nauti Campus Occitanie est un sérieux atout. C’est une des raisons d’être du réseau académique du campus. Un réseau qui regroupe 9 lycées d’enseignement professionnel, 3 CFA et 4 universités sur les différents territoires.


Pour la seconde année le Nauti Campus Occitanie est allé à la rencontre des collégiens pour valoriser la filière nautique. Avec la participation des enseignants des sections professionnelles nautiques, nous avons présenté les métiers et les parcours de formation associés à 677 collégiens. Parfois des classes entières, d’autres fois des groupes d’élèves volontaires, des collégiens qui préparent le BIMer: un très large publique pour lequel nous avons mis en avant la plaisance.
Mise en avant des métiers de la plaisance
Les métiers de la plaisance se sont les métiers de la construction et de la maintenance des bateaux de plaisance maritimes et fluviaux. Beaucoup des ces jeunes méconnaissent les opportunités locales de la filière nautique, notamment dans la Région Occitanie. Le contrat de filière des industries et des services nautiques, signé en 2024 entre l’Etat, la Région Occitanie et la Fédération des Industries Nautique œuvre pour l’attractivité du nautisme. Le Nauti Campus Tour s’inscrit lui aussi dans cette démarche pour accompagner les jeunes à trouver un emploi sur leur territoire.




Des métiers de la conception (architectes, designers ou ingénieurs), aux métiers de la construction (stratifieurs, menuisiers, électriciens, mécaniciens) en passant par les métiers des services nautiques (agents de maintenance, selliers, maîtres voiliers, commerciaux): tout un ensemble de métiers à découvrir!
Une fois ces métiers identifiés, les enseignants de spécialité ont présenté les parcours de formation associés.
Des parcours de formation pour chaque métier
Sur le site du Nauti Campus Occitanie, les différents parcours de formation sont présentés avec une cartographie régionale.



Le site de la fédération: « L’équipe nautique recrute » propose de nombreux exemples de formations nautiques du CAP au diplômes les plus hauts de l’enseignement supérieur. Des formations pour les scolaires mais aussi pour les demandeurs d’emploi: un parcours de formation existe pour chacun!

Aller à la rencontre des collégiens pour les accompagner dans leur parcours d’orientation est une mission du Nauti Campus Occitanie. Informer dès le collège est un facteur déterminent d’insertion professionnelle. Mieux faire connaître les nombreuses opportunités de la filière nautique sur nos territoires et valoriser les parcours de formation procède de la même démarche.
Le nouveau label Académie de la Mer est aussi présenté à chaque échange avec les équipes pédagogiques des collèges visités. Ce label vise à valoriser les établissements qui sensibilisent les jeunes aux enjeux écologiques, professionnels et sportifs liés à la mer.
Le Nauti Campus Tour est l’occasion d’inciter le plus large public possible de collégiens des Pyrénées Orientales à se tourner vers la Méditerranée et ses richesses!

L’académie de Montpellier lance l’Académie de la Mer, sous l’impulsion de Mme la Rectrice Sophie BEJEAN. Un projet ambitieux qui vise à décerner un label aux écoles et établissements s’inscrivant dans une démarche de sensibilisation et de valorisation des activités et des métiers liés à la mer.
Le label Académie de la Mer repose sur une dynamique commune de l’académie de Montpellier, des services de l’État, de la DIRM Méditerranée et du Conseil régional d’Occitanie.
Il a pour objectif de soutenir les initiatives éducatives répondant aux enjeux de développement et de préservation du littoral méditerranéen de la région.



Une interview de Mme Sophie Béjean ,Rectrice de la région académique Occitanie, Rectrice de l’académie de Montpellier et Chancelière des universités qui présente l’implication de la Région Académique Occitanie dans l’année de la mer: https://www.education.gouv.fr/former-sensibiliser-innover-l-annee-de-la-mer-accelere-l-engagement-de-l-academie-de-montpellier-416505
Ce nouveau label a pour objectif de « renforcer la visibilité des projets portés par les établissements scolaires, les associations ou les entreprises pour leurs projets en partenariat avec nous et nos missions d’éducation et de formation ».
Le label distingue trois niveaux d’engagement et permet de reconnaître les actions éducatives, de formation, d’éducation au développement durable, culturelles et sportives liées à la mer.
« Nous voulons aussi essaimer cette initiative en exportant ce label : d’autres académies pourraient s’en emparer, et j’ai déjà pris contact avec des collègues pour leur proposer d’adopter cette démarche ».
Le campus est consortium de mobilité Erasmus+ pour l’enseignement professionnel. Nous organisons chaque année des mobilités internationales pour les élèves et les personnels de plusieurs établissements membre du campus. Les élèves font 4 semaines de formation en entreprise sur la Costa Brava ou sur les Baléares. Les enseignants rencontrent et échangent avec leurs collègues locaux et avec les entreprises locales de la filière nautique. Nous mettons en place des partenariats avec les centres de formation nautique des Baléares et de Catalogne. Un acte fort au sein de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée



Pour répondre à ces objectifs nous avons établi un plan pluriannuel d’ouverture internationale via Erasmus+. Un plan avec 3 axes stratégiques: mobilités de formation professionnelle pour les élèves; mobilités des personnels pour échange de bonnes pratiques; identifier les besoins de formation de la filière nautique à l’échelle du bassin méditerranéen.
Formation professionnelle des élèves



Les élèves de menuiserie, de maintenance nautique, de sellerie et de composites effectuent leur PFMP (Période de Formation en Milieu Professionnel) à l’international. Ces 4 semaines de PFMP sont évaluées et comptent pour l’examen final. Une évaluation où l’entreprise espagnole partenaire s’implique pleinement. Chaque élève réalise aussi un rapport de fin de mobilité pour présenter l’entreprise d’accueil et les compétences acquises. Compétences professionnelles, linguistiques et bien entendu la confiance en soit et la maturité! Autant de sérieux atouts pour l’insertion professionnelle dans une filière exigeante.
Ces mobilités internationales sont préparées en amont par les personnels des établissement d’envoie. Des contacts locaux sont noués avec le consulat, les clusters d’entreprises, les associations et les centres de formations.
Chaque entreprise d’accueil doit être validée par les enseignants de spécialité pour que la mobilité internationale s’intègre pleinement dans le parcours de formation de l’élève et ce en toute conformité avec les normes de sécurité.
De leur côté, les entreprises partenaires signent une charte d’accueil avec les objectifs pédagogiques et les engagements de chacun.




En plus de ces préparations des mobilités élève, les enseignants rencontrent leurs collègues des centres de formations locaux.
Echanges avec les centres de formation locaux



Que ce soit avec le Centre Integrat de Formacio Professional L’EMBAT à Palma, le Centre de la Mar à Mahon ou le Centre Manteniment de Vaixells de St Feliu de Guixols, des partenariat ont été noués. Les élèves de ces deux centres de formation nautiques vont venir dans quelques semaines en mobilité dans les entreprises françaises partenaires du Nauti Campus Occitanie.



Les enseignants de ces centres nous ont aussi aidé à rencontrer des entreprises locales pour accueillir nos élèves en mobilité. Nous avons assisté à des cours et échangé sur les outils pédagogiques avec les enseignants locaux. Ces échanges posant les bases de mobilités à venir pour les échanges de bonnes pratiques.



Les mobilités Erasmus+ ouvrent des perspectives pédagogiques très intéressantes pour trouver collectivement des réponses pour optimiser la formation dans la filière nautique et relever les défis technologiques et écologiques.
Les perspectives pédagogiques internationales
Le réseau Nauti Campus d’organismes de formation de l’Académie de Montpellier, cherche à nouer des partenariats avec les organismes de formation de la filière aux iles Baléares et sur la Costa Brava.
Nous mettons en place des échanges pédagogiques internationaux entre acteurs de la formation nautique.
Nous menons une réflexion collective et internationale sur l’évolution de l’offre de formation pour répondre aux besoins de la filière nautique au sein de l’Eurorégion.

Naviguer à la voile est souvent le corolaire d’une sensibilité écologique. Pourtant, la durabilité n’est pas toujours un élément compatible avec les performances. Prédire la durabilité est un défi difficile, car les voiles sont soumises à des conditions d’utilisation très variées. Entre une utilisation en croisière estivale, la pratique régulière de la régate hors saison ou un projet de grand voyage, les sollicitations sur les voiles sont variables. Cependant, la question la plus fréquente des plaisanciers est: « Combien de temps dureront mes voiles? ».




C’est pour débattre de ces questions qu’avec Dimension-Polyant nous avons organisé une conférence débat regroupant tous types d’acteurs de la filière voile. Le Nauti Campus est l’espace de discussion privilégié pour l’ensemble des acteurs publics ou privés.
Des acteurs de l’ensemble de la filière voile
Au lycée Rosa Luxemburg se sont retrouvé des membres des yacht clubs locaux, des maîtres voilier, la Fédération des Industries Nautiques, des coureurs au large, des ingénieurs de bureau d’étude, des régatiers, des lycéens qui préparent le BIMer…











Autant d’approches différentes et enrichissantes de la notion de durabilité d’une voile.
Nous avons commencé par une brève présentation de chacun avant de définir ensemble « une voile durable et performante ». Durable parce que recyclable ou à base de matériaux recyclés ou durable dans le temps? Quels sont les critères pour affirmer qu’une voile est performante? Chaque participant a pu exprimer son point de vue en fonction de son rapport à la voile. De nombreux indicateurs ont été proposés: vitesse du bateau, résistance structurelle, éco-conception, durée de vie de la voile…


Voici quelques éléments tirés des échanges:
Les indicateurs de durée de vie d’une voile?
Les facteurs contribuant à la durée de vie d’une voile sont nombreux. Le matériau doit être solide et résister à la déformation. Il doit également être résistant à l’abrasion, à la flexion, aux chocs et aux facteurs climatiques à long terme, notamment les UV, la chaleur, l’humidité, le sel et la moisissure. À mesure que les voiles de croisière vieillissent, la forme de la voile et l’intégrité mécanique du matériau se dégradent. La durée de vie des voiles est atteinte lorsque les stabilités de forme ou la fiabilité structurelle sont compromises. C’est à dire lorsque les performances et les qualités marines du bateaux se dégradent.
Quelle durée de vie?

A quelle durée de vie peut-on s’attendre pour une voile ? Le type d’utilisation de la voile est déterminent en la matière. Les flottes de charter prévoient 2 à 3 ans d’utilisation des voiles en polyester tissé basique, soit environ 1 500 à 2 500 heures dans leur cas. Une utilisation régulière pour de nombreux plaisanciers serrait plutôt de 5 heures par jour pendant 30 jours par an, soit un total de 150 heures. Ce qui correspond donc à environ 10 ans d’utilisation pour une voile de croisière en polyester. Les voiles filamentaires ou laminées utilisées en course au large ont prouvé leur résistance. Parfois près de 10 traversées de l’atlantique ou 2 tours du monde avec la même voile! La durabilité dans le temps peut être impressionnante à condition de concilier le matériau, le budget et l’usage.
Quels matériaux pour les voiles?
Les matériaux sont disponibles en trois grandes familles: le polyester tissé («Dacron»), les laminés composites ( fibres aramide, vectran, carbone… en sandwich entre deux films polyester) et les matériaux filamentaires (bandes de filaments aramide, dyneema… préimprégnés) . Chacun offre un équilibre différent de durabilité et de performance. Choisir un matériau est toujours affaire de compromis. Les tissus Dacron sont moins chers mais avec une résistance et stabilité structurelle limitées dans le temps. Les laminés composites offrent un poids plus léger et une meilleure tenue de forme. Les filamentaires sont une nouvelle génération de matériaux composites avec une tenue de forme et une intégrité structurelle exceptionnelles. leur association, leur densité, leur orientation sont définies pour répondre aux sollicitations mécaniques de la voile en navigation.


La durabilité dans le temps
La qualité du tissu est primordiale pour la durabilité dans le temps. Les tissus à voile bien adaptés à l’usage et soigneusement mis en œuvre durent plus longtemps. La façon dont les voiles sont utilisées et comment elles sont entretenues sont les autres facteurs les plus importants dans la durée de vie des voiles. Laisser une voile hissée et faseiller dans un grain pendant 30 minutes peut représenter 50 heures de navigation «normale». Naviguer régulièrement avec une voile au-delà de la plage de vent pour laquelle elle a été conçue peut également la faire vieillir prématurément. De même, laisser la chute vibrer sans utiliser le nerf de chute endommagera le matériau de la voile. Un entretien régulier permet aux voiles de durer plus longtemps. Un rinçage régulier élimine le sel, qui contribue au frottement et dégrade également les voiles en retenant l’humidité. Une inspection régulière détectera les points de ragage, les dommages causés par les UV, les coutures tirées ou cassées. Les voiles laissées au soleil doivent être protégées par un taud ou une bande UV.
Conclusion:
A l’issue de ces échanges un consensus se dégage: une voile durable est avant tout une voile qui reste performante longtemps. Les nouveaux matériau résistent mieux dans le temps et une voile éco-responsable est surtout une voile qui a la plus grande durée de vie possible. La performance des voiles est aussi importante pour repousser le plus possible la plage d’utilisation de la motorisation thermique qui représente à elle seule 80% de l’empreinte carbone du voilier.
Une voile durable et performante s’appuie sur des innovations technologiques sur les matériaux, sur la structure des voiles mais aussi sur la conception d’un voilier léger et évolutif qui donne moins souvent envie d’abandonner la propulsion vélique…
La tournée méditerranéenne 100% vélique de Dimension-Polyant
Cette conférence a eu lieu à l’occasion d’une escale à Canet pendant une tournée en méditerranée entièrement effectuée à la voile. Le leader des matériaux destinés à la fabrication des voiles démontre ainsi son engagement pour résoudre l’équation de la durabilité et de la performance. Une équation plus facile à résoudre sur les multicoques de plaisance légers et évolutifs construis en Région Occitanie par Windelo, Catana, et Grand Large Yachting. Mais aussi ailleurs en France comme le Neel qui a servi de support à cette tournée.



Le Nauti Campus Occitanie fait le lien entre la formation et le secteur économique de la Région Occitanie. Régulièrement les industriels de la filière ouvrent leurs portes aux enseignants et aux élèves des lycées et collèges. La promotion de la filière passe par une meilleur connaissance des métiers chez les enseignants qui accompagnent l’orientation et chez les jeunes qui construisent leur parcours de formation. Les formateurs au Brevet d’Initiation à la Mer sont en première ligne pour valoriser les opportunités de la filière nautique auprès de leurs élèves déjà sensibilisés à la mer. Les élèves de l’enseignement générale n’ont pas assez souvent l’occasion de découvrir le monde industriel de l’intérieur. C’est donc ces deux publics que le campus a accompagné dans la découverte de deux constructeurs de catamarans locaux.




Les enseignants qui préparent le CAEIMer chez Windelo
Le groupe 2025 d’enseignants qui suivent la formation académique au Certificat d’Aptitude à l’Enseignement de l’Initiation à la Mer (CAEIMer) on pu bénéficier d’une visite approfondie du chantier Windelo. Ce jeune chantier fabrique des catamarans de plaisance depuis près de 5 ans et compte plus d’une centaine d’employés. Les compétences mobilisées pour concevoir et construire ces bateaux éco-responsables sont très variées: matériaux, design, composites, menuiserie, électricité, plomberie…



Les enseignants, futurs CAEIMer, ont pu découvrir les différentes étapes de la construction d’un catamaran: fabrication de la coque, pose des réseaux électriques, des moteurs, des installations sanitaires, matage, mise à l’eau, essais en mer… Autant de métiers et de compétences variées. Un chantier moderne recrute à tous les niveaux de compétence: des opérateurs niveau 3 ou 4 (bac) jusqu’à des ingénieurs pour la conception sur mesure au sein du bureau d’étude en passant par les fonctions supports RH ou commerciales.


Après cette visite des enseignants chez WINDELO, ce sont les élèves du lycée Arago de Perpignan qui préparent le BIMer qui ont pu visiter l’autre chantier emblématique de Canet: le chantier CATANA.
Les lycéens en visite chez CATANA
Le chantier CATANA est implanté depuis plus de 25 ans à Canet où sont construits les plus gros modèles de la gamme BALI. Cette gamme est un leader mondial des catamarans de croisière destinés à la location.

Après un briefing sécurité et l’équipement de tous avec les Equipements de Protection Individuels (EPI) avec Christophe, le petit groupe était près à découvrir toutes les étapes de la fabrication d’un catamaran de plaisance

Nous avons commencé par l’atelier composites où sont fabriqués la coque et le pont. Des pièces énormes qui ont beaucoup impressionné ces jeunes qui n’étaient jamais rentré dans une usine de l’industrie nautique. Ensuite ils ont découvert le montage des modules d’aménagement et la mise en place des réseaux. Mais aussi le pontage et la pose de l’accastillage.



Ils ont eu le plaisir de terminer par la visite à flot du dernier BALI 5.8 en cours de finition et d’un CATANA OC : les yeux brillaient et des vocations voyaient le jour …



Une après-midi inoubliable qui a suscité l’enthousiasme de ces jeunes en seconde générale et permis d’évoquer avec leur enseignants les spécialités à choisir pour l’an prochain. « comment devenir architecte naval? »; « Pour vendre des bateaux comme ça il faut faire quelle formation après le bac? »; « pour espérer intégrer une école d’ingénieur il faut choisir quelles spécialités en première? »…
Le Nauti Campus Occitanie remercie chaleureusement ces deux partenaires industriels pour avoir participé à la mise en avant de la filière auprès de ces deux publics: CAEIMer et BIMer.
Dans le cadre des rencontres BtoSea du salon du littoral 2024, sous l’égide de l’agence de développement économique AD’OCC de la Région Occitanie, se sont tenus des échanges très riches entre les bureaux d’étude et laboratoires de recherche.
Les industriels ont présentés les technologies employées aujourd’hui et les évolutions de demain pour concevoir des bateaux performants et durables. A la suite, les universitaires ont présentés les axes de recherches en cours et leurs expertises. Une occasion unique de mettre en place des échanges concrets sur des thématiques d’actualité permettant de stimuler l’innovation pour relever les défis technologiques et écologiques.


Quels défis pour les chantiers?
Aujourd’hui 80% du coût carbone d’un bateau de plaisance est issu de son moteur thermique et seulement 20% pour la construction et la déconstruction. Maxime BREUZIN, ingénieur de recherche innovation et durabilité chez Grand Large Yachting, indique que les catamarans de grand voyage passent 95% du temps au mouillage et sans solutions innovantes, sont obligés de produire leur électricité avec le moteur thermique. Ce qui est une aberration écologique. Il est donc indispensable que les bureaux d’étude conçoivent des bateaux durables adaptés aux usages des plaisanciers.


Le responsable du BE de WINDELO, Sébastien COCHAIS, est lui aussi intervenu pour présenté les spécificités de ces catamarans de grande croisière axés sur une clientèle de propriétaires. ces bateaux proposent le confort d’une maison, la mobilité d’un véhicule et sont adaptés à des conditions d’utilisation sévères (vibrations, oxydations, contraintes mécaniques…).
Ce qui ressort de leurs présentations c’est que concevoir un catamaran de plaisance performant et durable implique plusieurs axes de travail: faire léger, travailler sur la propulsion, gérer l’énergie à bord, développer des éléments de confort compatibles avec les enjeux environnementaux.




Construire léger en composites pour favoriser la propulsion vélique. Utiliser des matériaux plus durables lors de la construction et plus faciles à recycler en fin de vie, c’est l’éco-conception. Se tourner vers des propulsions décarbonées. Mieux gérer l’énergie électrique à bord. Répondre aux standards de confort attendus par les clients en respectant un devis de poids strict.
Autant d’innovations qui impliquent une synergie avec les recherches universitaires. Les « petites séries » des chantiers permettent une grande agilité pour faire de ces bateaux des laboratoires d’innovation!
Quels axes de recherche pour les laboratoires universitaires?
De nombreux universitaires étaient présent pour présenter de manière synthétique les axes de recherche de leurs laboratoires respectifs.
Patrick IENNY, professeur à IMT Mines Ales et au LMGC de l’université de Montpellier a mis en avant les travaux sur l’éco-conception avec des matériaux plus durables et ou recyclés.
Il a travaillé pour WINDELO sur la fibre de basalte comme renfort durable et les mousses PET recyclées dans les sandwichs à la place du conventionnel PVC.


Sylvain CAILLOL, directeur de recherche à l’ICGM de Montpellier a présenté les travaux en chimie sur les résines biosourcées, l’évolution vers des molécules moins dangereuses pour la santé ainsi que les perspectives de recyclage des composites en fin de vie.
Les procédés de séparation des composés (matrice et renfort) en fin de vie des matériaux composites sont primordiaux sur la validité du recyclage.
Maher BAILI, Maître de conférence au LGP de l’université de Tarbes nous a parlé d’impression 3D métallique, des interactions entre matériaux lors des frictions entre pièces et bien entendu des problématiques liées à l’état de surface.
La fabrication additive est répandue dans l’aéronautique mais peut aussi proposer des solutions innovantes en nautisme.

Loïc DARIDON, enseignant chercheur à l’université de Montpellier rattaché au LMGC a présenté les formidables avantages de la simulation numérique pour accompagner les stratégies d’innovation.
La conception d’un jumeau numérique permet d’étudier qualitativement et quantitativement les interactions entre structure et fluide. C’est déterminant sur les performances d’un bateau!

En Région Occitanie et toujours au sein du Nauti Campus Occitanie, il existe d’autres organismes de recherche qui produisent des travaux sur des thématiques en lien avec la filière nautique. Le laboratoire PROMES de l’université de Perpignan ou encore le CRITT Mécanique et Composites de l’université de Toulouse qui étaient présent lors des ces rencontres BtoSea.
Une synergie universités-entreprises qui nourri le contrat de filière
Le contrat de filière des industries et des services nautiques signé au printemps 2024 vise à mettre en place, via son axe 1, une filière nautique innovante et responsable en Occitanie. Ces rencontres orchestrées par l’agence AD’OCC sont donc fondamentales pour favoriser l’émergence d’une plaisance durable en Occitanie. Sophie COUSIN de la Fédération des Industries Nautiques (F I N) a d’ailleurs ouvert ces échanges par une présentation des objectifs du contrat de filière:
- La transition environnementale: une filière nautique innovante et responsable
- Emploi et Formation: rejoignez l’équipe!
- Attractivité territoriale et développement de la filière en Occitanie
